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13 mars 2020
« Nestlé ne va tout pomper, il ne peut quand même pas scier la branche sur laquelle il est assis ! »
C’est ce que répondent les élus et candidats aux municipales de Vittel quand on les alerte sur le risque d’épuisement de la ressource en eau suite à sa surexploitation par Nestlé.
Et pourtant, il suffit de lever les yeux pour comprendre que la stratégie d'accaparement de l'eau par Nestlé est la même partout, en France, aux USA, au Canada...
Tant qu’il y aura de l’eau à pomper dans la région, Nestlé étendra son périmètre d’exploitation, embouteillera avec de moins en moins d’emplois, afin d’engranger
toujours plus de profits pour ses actionnaires.
Réfléchissons un instant : qui s est enraciné dans le territoire, qui est en train de scier la branche sur laquelle il est assis?
Alors, on laisse faire ou on dit STOP ? L’eau pour la vie, pas pour le profit !
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Ajout après les réunions publiques des deux candidats aux municipales de Vittel, les 12 et 13 mars :
Lors de ces réunions, j’ai posé la même question aux deux candidats tête de liste aux municipales de Vittel. Le protocole alternatif aux pipelines s’appuie sur les préconisations de l’Agence de bassin visant à rétablir l’équilibre de la nappe des GTI en 2027. Outre le fait que cette remise à l’équilibre est trop tardive, les mesures d’économie évoquées ne résoudront pas le problème de la régénération de cette nappe dont le déficit se cumule et s’amplifie depuis 50 ans. Au vu des réponses des cadidats, c’est la confusion absolue entre mise à l’équilibre et régénération… Y a du boulot d’explication à demander au Collectif eau 88 !
12 mars 2020
C’est le mois anniversaire de la catastrophe nucléaire de Fukushima survenue il y a neuf ans.
Mais dans le landerneau vittelois, personne n’en parle, surtout pas les élus candidats.
Et pourtant…
Vittel est situé dans un triangle explosif. Au risque d’un Tchernobyl/Fukushima français s’ajoute celui d’une catastrophe annoncée avec la construction d’un centre d’enfouissement des déchets radioactifs à Bure et celle d’une laverie nucléaire à Joinville, situés respectivement à 69 et 70 km de Vittel. Ces deux projets contribueraient à faire du Grand-Est la plus grande poubelle nucléaire de l’Europe.
L'expert indépendant Bertrand Tuillier souligne l"impact négatif sur le tourisme et l’attractivité dans le secteur et sur l'agro-alimentaire", ainsi que le problème de "compatibilité entre le projet Cigéo et l'activité Nestlé Waters France". Cela signifie que si Bure ouvre, Vittel, Contrexéville, Bulgnéville sont ruinées. Les gens risquent de ne plus venir en vacances dans la région et de boycotter les marques d'eau Nestlé...
Cela devrait alarmer les élus et locaux qui comptent sur ces secteurs d'activité pour redynamiser le territoire... Mais RIEN, ils ne se s'expriment pas et ne se sont jamais exprimés publiquement sur ce sujet. Qant à Nestlé, son silence est assourdissant. L'eau qui mord a un doute : et si Nestlé avait passé un deal avec l’Etat ? Je te laisse ouvrir ta poubelle, tu me laisses pomper un maximum d’eau avant que je ne parte…
Quand risque nucléaire et risque d’épuisement de l’eau se combinent, notre avenir s’assombrit très très dangereusement…
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Ajout après les réunions publiques des deux cabdidats aux municipales de Vittel, les 12 et 13 mars :
Lors de ces réunions, j’ai posé la même question aux deux candidats tête de liste aux municipales de Vittel. Quelle est votre position face aux risques d’impact économique du projet Cigéo-Bure sur le secteur de Vittel ? Didier Forquignon dit ne pas connaître le dossier. Frank Perry dit ne pas bien connaître le sujet non plus ; il a visité les installations de l’Andra mais prétend que les élus locaux ne peuvent rien faire, ce projet relevant de l’état et de lui seul… Tous deux ont déclaré ne pas connaître les rapports d’expertise de Bertrand Thuillier. Je leur envoie. Ils ne pourront plus dire qu’ils ne savaient pas quand on leur posera à nouveau la question après les élections…
9 mars
Désinvolture, soumission ou incompétence ?
Pour ma part, je trouve les retours au questionnaire du Collectif Eau accablants…
- Christian Franqueville ex député PS de la circonscription, maire sortant de Bulgnéville et candidat unique à sa succession n’a pas daigné répondre. Quel passionnant avenir promet-il donc
à «sa» fromagerie (2ème plus gros consommateur d’eau du secteur), aux salarié.es et aux producteurs laitiers quand toutes les ressources en eau seront épuisées ?
- Thierry Dané, ex adjoint du maire Luc Gérecke et candidat anti-Gérecke à Contrex, n’a pas daigné répondre. Serait-il favorable à Contrexéville toujours plus dépendante de Vittel
?
- Chantal Lemoine ex-secrétaire de l’ex-maire socialiste de Contrexéville n’a pas daigné répondre. C’est ça la transparence, écoute et démocratie ? Mais il est vrai que c’est un
gouvernement PS (Rocard/ministère Evin-Cahuzac) qui a, le premier, accordé à Nestlé le permis d’embouteiller l’eau des GTI alors que le déficit chronique de cette nappe était parfaitement connu
des autorités.
- Daniel Thiriat, maire sortant de Mandres sur Vair, DVD, ex cadre Nestlé waters, vice-président de la CLE qui a voté toutes les décisions 100% favorables à Nestlé, n’a pas daigné
répondre.
- Luc Géreke, maire de Contrex candidat à sa propre succession, conseiller départemental LR vice-président de la CLE (binôme de Claudie Pruvost ex présidente de la CLE en attente de procès
pour prise illégale d’intérêt) ...
et Frank Perry, maire de Vittel, conseiller régional Grand-Est...
tous deux défenseurs acharnés des pipelines puis signataires zélés du scénario alternatif 100% favorable à Nestlé... ont transmis la même lettre type reprenant mot à mot les vagues
orientations du « protocole de territoire » fixant l'échéance de mise à l’équilibre de la nappe GTI en 2027. Croissance-compétitivité-emploi oblige, il ne fait aucun doute qu'avec eux, Nestlé va
pouvoir liquider à très grande vitesse le reste de nos ressources en eau. Et tant pis pour les jeunes et générations à venir !
- Didier Forquignon , tête de la liste d’opposition à Frank Perry-Gaultier, a répondu qu’il allait «suivre avec attention les préconisations de l’Agence de l’eau ». Sauf que l’Agence
préconise d’attendre 2027 pour remettre la nappe à l’équilibre et ne dit rien sur les conditions de sa régénération. D'ici 2027, Nestlé aura tout le temps de pomper et licencier un max
!
So, wait and see ?
Il est URGENT d'agir !
Il est temps de dire NON à Nestlé !
L'eau pour la vie, pas pour le profit !
Le site des granges de Saillens détruit pour laisser place à une usine d'embouteillage. Construction d'un pont à camions au dessus de la rivière ... La zone humide ravagée...
Réunion publique organisée à Ax les Thermes par l'APNE (association de protection de la nature et de l'environnement de l'Ariège) et l'ASPAS, avec le soutien du Collectif Eau 88 et de L'eau qui mord et celui de Stop Embouteillage Divonne-les-Bains avec sa vidéo de témoignage.
28-29 février 2020
Deux jours passés en Ariège avec Bernard, du CollectifEau 88, pour soutenir les opposantes et opposants au projet criminel d'embouteillage de l'eau à Mérens. Encore une rencontre des plus
enrichissantes . Apparemment, pas de multinationale comme Nestlé derrière ce projet mais de mystérieux investisseurs avec d'étranges montages financiers. Quoi qu'il en soit, la procédure est la
même que partout. Élaboration du projet en catimini, par de sempiternels élus locaux et nationaux, sans aucune concertation préalable de la population, avec
affichage initial d'un minimum de prélèvement d'eau et d'un maximum d'emplois non durables. Cela dans un secteur en voie de désertification (mono industrie du tourisme, désaffection de l'activité
thermale, faillite du ski en raison du réchauffement climatique) avec précarisation des emplois, démographie en baisse et population vieillissante... En outre, ce secteur est en proie à la
pollution industrielle des ressources d'eau en aval. C'est top idéal pour implanter une industrie d'embouteillage ! Vu toutes les ressources naturelles existantes autour de Mérens, il ne fait
aucun doute que les marchands d'eau vont développer un business d'enfer ! Car les pouvoirs publics ne manqueront pas de leur accorder rapidement les augmentations de forages et de prélèvements
qui seront demandés par la suite. Deux lignes automatisées, ça coûte cher et l'idée est bien de les amortir au plus vite, non ?
Alors, oui, habitant.es de la vallée de Mérens - Ax les Thermes, battez-vous pour garder votre eau ! A défaut, vous vous retrouverez à sec, comme nous bientôt à Vittel. Que répondrez-vous alors à
vos enfants et petits enfants quand ils vous demanderont dans quelques années : qu'avez-vous fait de l'eau, du vivant ?
Ensemble, agissons ! Halte aux projets criminels écocides. L'eau c'est la vie, pas le profit !
24 février 2020
Nestlé détenait la CLE du SAGE mais l’abandon des pipeline a contrecarré ses plans. Cette décision serait venue du ministère de l’environnement a-t-on appris à la dernière réunion publique du Collectif eau 88.
L’eau qui mord a trouvé un communiqué de presse de Nestlé montrant que la multinationale n’a pas tardé à reprendre les rênes avec cette « solution alternative » annoncée par le préfet le 2 octobre 2019 , entérinée par le Comité de Bassin le 18 octobre. puis remise à la CLE du 16 janvier sous la forme d’un « protocole ».
En effet, Nestlé n'a pas attendu les autorités pour annoncer la nouvelle de l'alternative à sa clientèle suisse dès le 13 septembre 2019 :
« Une source alternative pour l'eau minérale VITTEL –
L'eau minérale VITTEL provient de deux sources dans l'est des Vosges : VITTEL Bonne Source et VITTEL Grande Source. […]. Afin de protéger la source durablement, Nestlé Waters a décidé de réduire
les prélèvements de VITTEL Bonne Source. Sa nappe souterraine peine en effet à se régénérer. Ceci n’étant pas le cas de VITTEL Grande Source, c'est désormais de cette source que Nestlé Waters
approvisionnera la Suisse, comme dans la plupart des autres pays où VITTEL est vendue. […] En adoptant la source de VITTEL Grande Source pour le marché suisse, Nestlé Waters illustre ce qu'elle
entend par une gestion responsable et durable des ressources en eau […]. »
Ce communiqué de Nestlé était relayé dès le 8 octobre par AGEFI, le quotidien de l’Agence économique et financière de Genève.
Après la nappe C, voilà la nappe B menacée à son tour d’épuisement par la surexploitation minéralière de l’eau. Les prélèvements supplémentaires illégaux de Nestlé sont d'ors et déjà en cours de régularisation par le préfet et les nouveaux élus nommés à la CLE après les élections ne manqueront sûrement pas d’entériner le « protocole » qui leur sera présenté.
A Vittel, Contrexéville, Bulgnéville et dans les villages alentour, les muets restent indéfectiblement muets. Comme leur ancien maître l’a confié à Vosges matin l’an dernier : « jusqu’à présent, il n’y a jamais eu de coupure d’eau donc, pas d’affolement ! ».
On ne peut compter que sur nous-mêmes pour garder notre eau, toute l’eau qui est sous nos pieds. Il est urgent de réagir. Dites NON à NESTLE ! L’eau pour la vie, pas le profit !
17 février 2020
L’eau qui mord a retrouvé deux rapports du BRGM, jamais évoqués jusqu'à présent. On se demande bien pourquoi ?!
En 1973, une étude concluait que « la réserve aquifère des GTI est la seule solution d’avenir pour résoudre les problèmes d’alimentation en eau de cette région. Mais sous la réserve expresse que la gestion de cette ultime réserve recelée par la série géologique, soit menée avec toute la prudence désirable ». Malgré cela, en 1990, l'Etat a autorisé l'exploitation du GTI à des fins d'embouteillage.
En 1992, un document non public sur le captage Bonne source, élaboré à la demande de la Société Générale des Eaux Minérales de Vittel (rachetée par Nestlé cette même année), portait sur l'unique forage exploité à 400 000 m3 par an (400 millions de litres). Il évaluait « la pérennité de la ressource : la nappe baisse d’environ d’un mètre par an depuis sa mise en exploitation. Même si cette baisse se poursuivait à ce rythme, ce qui est improbable sauf augmentation notable de pompage […], cela laisser une marge de baisse de 65 m soit au minimum 65 ans, en réalité le double. On peut donc garantir la ressource pour le siècle à venir (sous réserve de ne pas augmenter les pompages). »
Depuis, les forages se sont multipliés. En 2001, malgré ces deux rapports et d’autres encore, l’Etat a autorisé Nestlé à augmenter ses prélèvements jusqu’à un million de M3 (un milliard de litres par an).Cette autorisation est toujours en vigueur.
Et on nous demande de faire confiance à l'état pour gérer le problème de l'eau à Vittel et dans le sud-ouest vosgien ? C'est une farce ?! !
LIRE et PARTAGER la publication de leauquimord et les rapports du BRGM
11 février 2020 -
Soutenu par son mentor le député et conseiller municipal Jean-Jacques Gaultier, Frank Perry conduit la liste « Avec vous pour Vittel ».
Dans une brochure de 24 pages adressée aux Vittelloises et Vittellois, le maire sortant évoque « l’action municipale 2014-2020 ». Ce catalogue égrène à demi-mots les « engagements » tenus vis à
vis du patron du Territoire Vittel, Contrex et Hépar.
Vous en trouverez ci-dessous un court florilège, accompagné de quelques commentaires.
J’ai retourné le catalogue dans tous les sens et n’y ai pas trouvé un mot sur le très grave problème de l’eau à Vittel.
RIEN sur l’épuisement de la nappe C, lié tout particulièrement à la surexploitation par Nestlé.
RIEN sur l’état des autres ressources en eau potentiellement utilisables aussi par la collectivité publique.
RIEN sur les fuites colossales du réseau d’eau potable. Depuis des décennies, la municipalité délègue la gestion du service public de l’eau à la compagnie Générale des Eaux/Suez sans exigence de
qualité sur l’entretien des canalisations. La baisse de facture d’eau concomitante avec la dernière élection municipale n’était qu’un attrape nigg’eau. Il eut mieux valu demander à Suez de rendre
l’argent.
RIEN sur la promotion de l’eau du robinet contre la pollution plastique mondiale.
En conclusion, quel est le bilan de l’équipe sortante ? Le même que celui des équipes précédentes. Après plus d’un siècle de féodalisme, Vittel sombre dans le système Nestlé, un système colonial
mortifère.
Et ce n’est pas fini…
L'eau, c'est pour la vie, pas pour le profit !
LIRE et PARTAGER le florilège et les commentaires sur l' "action municipale 2014-2020" à Vittel
19 janvier 2020
Le Collectif Eau 88 a transmis à ses adhérents le "protocole d'engagement volontaire des acteurs publics et privés pour la restauration quantitative des aquifères du secteur de Vittel".
Ce document, remis sur table aux membres de la CLE lors de leur réunion du 16 janvier, n'est ni daté, ni référencé. Il est rédigé dans un pur
style novlangue Regardez donc ça ICI
On comprend à présent les raisons du silence qui a suivi l'annonce d'abandon des pipelines : le préfet Pierre Ory, le président du Conseil départemental François Vannesson, la présidente de la CLE Régine Bégel, le vice président Luc Géreck, maire de Contrexéville, le représentant de Nestlé François Negro, directeur de la Ressource en eau et directeur Agrivair, l'invité de la CLE Franck Perry maire de Vittel, le représentant de l'Ermitage François Lesqueren, ex directeur de la fromagerie et quelques supplétifs ont passé les 3 derniers mois à cuisiner ensemble ce mauvais plat qu’ils comptent servir jusqu’en 2027.
Aujourd’hui, ils le jettent en pâture à celles et ceux qui ont obtenu le retrait de leur précédente recette de pipelines empoisonnée Provocation, mépris, arrogance ! A l'image du pouvoir en place...
La lutte continue. L’eau pour la vie, pas pour le profit.
14 décembre 2019
Leauquimord et deux autres adhérent.es du Collectif Eau 88 sont allés soutenir les opposants au projet de laverie nucléaire Unitech à Joinville.
C'est l'eau potable des habitants de tout le Bassin de Seine qui est en danger !
Quel est le rapport entre Joinville et Vittel ?
LIRE leauquimord (novembre 2018)
De plus, soulignons qu' ARTELIA , maître d'oeuvre du projet UNITECH, a aussi "épaulé" le Conseil départemental des Vosges dans le projet insensé des pipelines 100% profitable à NESTLE !
30 novembre 2019
L'eau qui mord répond au journal Vosges Matin -Crédit Mutuel suite à sa publication manipulatrice au sujet d'un post de leauquimord facebook : "A l’avenir, quand vous puiserez dans L’eau qui mord, merci de respecter son individualité, son indépendance, ses positions.»
28 septembre 2019 - L'eau qui mord à Vent de Bure
Que de monde à l’Assemblée inter luttes Grand Est puis dans la Rue à Nancy. 2000 manifestant.es rassemblé.es pour dire STOP au nucléaire.
La présence d’hélicoptères et de centaines de robocops encadrant la manifestation n’a pas réussi à casser la bonne ambiance !
L’eau qui mord avait répondu à l’appel de Vent de Bure :
- Pour dénoncer le pillage de l’eau de Vittel par Nestlé et le rôle complice des pouvoirs publics et d'une majorité d'élu.es !
- Pour souligner avec force que le nucléaire est un danger pour l'eau aussi et que le manque d’eau, le changement climatique, aggravent le danger nucléaire !
- Pour appeler à une convergence des luttes sur le thème de l’eau. Rien que dans le Grand Est, la nappe des GTI est menacée par CIGEO à Bure, NESTLE à Vittel, EGL gaz de couche en Moselle ; la
Marne menacée par UNITECH Joinville ; la nappe d’Alsace menacée par STOCAMINE à Wittelsheim; la nappe de Moselle menacée par LFE Gaz de couche à St Avold, KNAUF à Illange… - !
La nucléarisation de la région Grand-Est est un projet mortifère !
Dans les Vosges, comment expliquer que le Président du Conseil départemental, le député, le Préfet du moment restent muets face au danger du projet CIGEO Bure ? Au-delà du risque nucléaire
proprement dit, ils ne peuvent ignorer le « risque image » de ce projet écocide. L’image de l’eau, du tourisme sera ruinée dans tout le Grand-Est !
Comment expliquer le mutisme de Nestlé-Vittel ? L’eau qui mord a un gros doute : et si la multinationale avait passé un deal avec l’Etat ? Je te laisse ouvrir ta poubelle et tu me laisses
pomper un maximum d’eau avant de partir !
Sortons du nucléaire ! Défendons l’eau, bien commun vital !
RELIRE la publication de leauquimord sur "Vittel, l'eau au goût atomique" (avril 2018)
RELIRE aussi celle sur " Vittel-Joinville, même combat" (novembre 2018)
11 août 2019 - L'eau qui mord est au festival des BURElesques
Quel est le lien entre les luttes contre le projet de poubelle nucléaire à Bure, la poubelle Stocamine à Wittelsheim, la carrière cimentière à Vexin, le projet d'embouteillage à Divonne, le projet de laverie nucléaire à Joinville, la laine de roche Knauf à Illange, l'embouteillage Nestlé à Vittel etc. : c'est l'eau !
L'eau, bien commun menacé par les prédations et pollutions industrielles !
Convergence des luttes ! HALTE aux pratiques criminelles écocides ! L'eau pour la vie, pas pour le profit !
A propos de Bure et Vittel :
LIRE "Vittel, l'eau au goût atomique ?"
(leauquimord avril 2018)
A propos de Joinville et Vittel
LIRE "Vittel-Joinville, même combat" ((leauquimord novembre 2018)
7 août 2019 - Pour économiser l'eau, la mairie de Vittel distribue gratuitement des éco-mousseurs à ses habitants
Le quotidien régional Vosges Matin du 6 août 2019 relaie la bonne nouvelle en évitant de mettre en perspective les prélèvements Nestlé dans la nappe qui alimente le robinet des vittelois. Malgré le niveau alarmant de cette nappe, malgré la sécheresse, la multinationale est toujours autorisée à pomper 2 millions de litres par jour pour son embouteillage de VITTEL Bonne Source ! Fin juillet, le Collectif Eau 88 a saisi la justice pour obliger le Préfet à suspendre cette autorisation.
Mais de tout cela, Vosges matin -Crédit Mutuel ne dit mot. La désinformation continue de plus belle !
PS. Le responsable de l'agence VM de Vittel nous précise dans un échange sur leauquimord facebook que c'est la ville qui va "payer complètement". La ville, c'est à dire les habitan.es. Pas gratuit donc !
20 juillet 2019
Répétons le pour la xième fois depuis trois ans : la Vigie de l'Eau, c'est Nestlé !
La Vigie est la caution scientifique de Nestlé, chargée du soft power dans le monde éducatif et culturel.
Mais l'Eau, c'est pour la Vie, pas pour le profit !
19 juillet 2019
Plaine des Vosges INFO du 9 juillet 2019 ayant relayé sans aucune analyse le communiqué de la Préfecture du 8 juillet sur les "mesures de limitation de l'eau sur tout le département", plusieurs membres du Collectif Eau 88 ont réagit en laissant des commentaires que ce journal a accepté de mettre en ligne. L’eau qui mord n’a pas eu ce «privilège ». Son commentaire a été rejeté à deux reprises. Et Monsieur Alain Buffe, rédacteur de Plaine des Vosges INFO, n’a pas daigné fournir d’explication sur ce double rejet.
Voici le commentaire de leauquimord objet de cette censure minable
3 milliards de litres d’eau ! C’est le volume prélevé par Nestlé dans les 3 nappes du secteur de Vittel en 2017. De l'eau expédiée
aux quatre coins du monde, perdue à jamais pour notre territoire ! De l'eau en bouteilles plastique qui polluent rivières et océans. De l’eau qui manque au robinet !
L’alerte sécheresse est lancée. Les habitants sont mobilisés. Mais quelles sont les mesures d’économies demandées aux industriels, au premier rang desquels Nestlé ?
Quel est le niveau actuel des 3 nappes ? On n'en connaît qu'un, celui de la nappe souterraine GTI qui fournit la marque Vittel Bonne source. Quid des deux nappes du dessus (marques Vittel Grande source et Hépar) ? Secret industriel ?!!
Mais l'eau n’est-elle pas un bien commun VITAL ? Nous avons le droit de savoir, nous voulons savoir !
Les "responsables" rétorquent qu'il ne faut pas entraver l’activité économique de Nestlé : c’est vital pour les actionnaires, vital pour l’emploi (120 emplois supprimés malgré leur cadeau de la nappe GTI à Nestlé) !
Quand la transnationale aura asséché le secteur (Vittel, Contrexéville, Bulgnéville, Suriauville, Valfroicourt, Removille…), elle
partira forer et robotiser ailleurs. Et le Préfet du moment pondra un nième arrêté sécheresse qui n’intéressera plus
personne…
Arrêté de nous pomper l’eau !
Suite à l'arrêté sécheresse du 8 juillet, le Collectif Eau 88 a adressé une lettre ouverte au Préfet le 10 juillet … non relayée par Plaine des Vosges INFO… ça vous étonne ?
25 juin 2019 -
Voilà la dernière trouvaille de NESTLE-Agrivair-EcoPlaine, validée comme il se doit par l’Agence de l’eau Rhin Meuse et une majorité des élu.es de la Communauté de Communes Terre d’Eaux : produire du foin « très haut de gamme » destiné au «écuries hippiques de haut niveau » sur le marché national et à l’export. Ce produit « de riches » portera la marque « Foin de Vittel » (les nostalgiques de « Vittel la mondaine » apprécieront).
On vous laisse ruminer ça et on en reparle !
LIRE l'article d'Alain Buffe publié par Plaine des Vosges du 24 juin : " La com-com Terre d’Eau : le projet « foin de Vittel » de la société Serko a fait débat Conseil communautaire Terre d’Eau du jeudi 20 juin."
12 juin 2019 -
VITTEL-NESTLE : passage en force !
A ce jour, on attend toujours le compte-rendu de la CLE du13 mai 2019. L'attendre mais pourquoi donc ? Le Président du conseil départemental des Vosges a fait mettre en ligne sur le site sagegti un document daté du 21 mai intitulé "Mesures que la Commission Locale de l’Eau juge nécessaire de mettre en place pour répondre aux enseignements tirés de la concertation". Ce document aurait pu être daté du 3 juillet 2018 voire du 26 avril 2016 (dates des premiers votes de la CLE en faveur des transferts d'eau). Bon assez perdu de temps, passons à l'action !
14 mai 2019
Le jour du dépassement ? A Vittel, tout le monde s'en fout !
Le Conseil départemental via sa Commission Locale de Eau, vient de valider (pour la 3eme fois), la pire "solution" pour pallier à la baisse catastrophique du niveau de la nappe d'eau : piquer l'eau des voisins et l'amener par pipe line jusqu'à Vittel-Contrex pour la faire boire aux habitants. Tout ça pour laisser la multinationale Nestlé continuer à embouteiller l'eau et polluer la planète avec son plastique. Pouvoir, élu.es complices de crime écocide ! Basta !
LIRE Premier retour sur la CLE du 13 mai par le Collectif eau 88
14 mars 2018
La "Concertation publique préalable" sur le manque d'eau à Vittel, organisée par le Conseil départemental sous haute surveillance de la Commission Nationale du Débat Public, a été clôturée le 20 février.
En attendant les "recommandations" des "Garants", j'ai écrit au Président du Conseil départemental des Vosges pour lui résumer la multitude de dysfonctionnements observés au cours de cette procédure faussement démocratique.
LIRE la lettre au Président du Conseil départemental
19 février 2019 - Le résultat de la "concertation publique" sur le manque d'eau à Vittel est sans surprise…
J'ai déposé une observation en ligne sur le site du Conseil départemental pour souligner quelques "bricoles" au "garant" et faire appel, une fois de plus, au "bon sens" du Président du Conseil départemental :
- merci au collectif lanceur d'alerte
- où en est le permis d'exploitation de Nestlé (pas de réponse ni débat) ?
- quid des conflits d'intérêts (pas de réponse ni débat) ?
- quid du bilan de 50 ans d'exploitation de l'eau de Vittel par Nestlé (pas de réponse ni débat) ?
-
oui au moratoire, non aux transferts, stop aux prélèvements Nestlé dans le GTI
- l'eau c'est pour la vie, pas pour le profit !
Février 2019 -
Le grand débat public sur le manque d’eau à Vittel n’a jamais abordé le bilan de 50 ans d’exploitation des nappes par la multinationale Nestlé. Quel est ce bilan ?
1. Baisse alarmante du niveau de la nappe des Grès du Trias Inférieur dite GTI.
2. Baisse de l’emploi : en 1975, 4 500 emplois pour 400 millions de bouteilles produites ; en 2015, 1 000 emplois - dont 150 précaires- pour 1 milliard et demi de bouteilles.
3. Des recettes en moins pour les communes sources : exonération de surtaxe sur les bouteilles Bonne Source , extraites du GTI et exportées en totalité (25% de la production totale).
4. Des dépenses en plus pour la collectivité : transfert des activités économiques non rentables à la municipalité (thermes, casino, cheval), sans parler de la rénovation du patrimoine historique (galerie du parc), de la gestion des friches thermales...
5. Impasse économique du fait de la dépendance totale à l’eau (embouteillage et entreprises satellites, tourisme thermal, fromagerie) et de l’épuisement progressif des ressources. Le jour où il n’y aura plus d’eau, il n’y aura plus aucun emploi. Il est temps de réfléchir à une transition écologique et par suite économique.
Voilà où nous en sommes. Malgré cela, le Préfet, les élus de la CLE, les experts, la Chambre de commerce et industrie font l’apologie du minéralier et veulent continuer pire qu'avant, autrement dit foncer dans le mur ! Incompétence, cynisme, folie ? Prenons notre avenir en mains ! Refusons les transferts ! Exigeons la fin des prélèvements de Nestlé dans le GTI… et gardons notre eau du robinet !
23 janvier 2019
En cette période de réchauffement climatique, c’est folie de laisser Nestlé pomper l’eau alors que la baisse de niveau de la nappe des Grès est alarmante. C’est folie de laisser partir l’eau à des milliers de km et de la perdre à jamais… C’est folie de produire tant de plastique, de le transporter avec autant de camions, pour qu’il finisse par empoisonner la planète toute entière. C’est folie de laisser NESTLE exploiter progressivement la totalité des ressources en eau du secteur. La multinationale pompe en effet dans les trois nappes dont elle vend l’eau sous les marques HEPAR (nappe 1), VITTEL Grande source et CONTREX (nappe 2), VITTEL Bonne source (nappe 3).
Depuis 1970, les autorités ont connaissance du déficit de la nappe des Grès (nappe 3). Malgré cela, en 1990, elles ont autorisé Nestlé à exploiter cette eau « en tant qu’eau minérale naturelle » pendant 30 ans (ces autorités s’appelaient Evin/Rocard/Mitterrand) ! Cette autorisation d'exploitation arrive à échéance en juillet 2020. Où en est la demande de renouvellement de permis ? La question a été posée à deux reprises lors de la première réunion de « concertation publique », sans réponse de la part du Préfet, ni de Nestlé (secret professionnel sans doute ?). Elle n’a pas été débattue jusqu’à présent, elle ne faisait pas partie du questionnaire à remplir au 1er atelier (au 2ème peut-être ?).
Car il y a bien un lien constitutif entre le déficit de la nappe et l’exploitation de celle-ci par le minéralier. Curieusement, l’échéance du SAGE coïncide avec celle du permis d’exploitation accordé à Nestlé. Hasard ou nécessité ? On comprend bien que si le scénario du 3 juillet est validé d’ici 2020, le renouvellement de ce permis coulera de source !
L’eau est un bien commun vital. Si l’on veut la priorité de l’eau aux habitants, si l’on veut se préparer au changement climatique avec une nappe reconstituée (et pas seulement « à l’équilibre »), Nestlé doit se retirer de la nappe des GTI !
NON aux transferts ! HALTE aux prélèvements de Nestlé dans la nappe des GTI ! OUI à un moratoire immédiat !
22 janvier 2019
Comme l’ont rappelé récemment Le Monde et Vosges matin, une enquête judiciaire pour suspicion de conflit d’intérêt est en cours, en parallèle à la concertation publique sur le SAGE GTI. Cette " enquête préliminaire " dure depuis deux ans…
L’eau qui mord revient sur les liens d'intérêts qui verrouillent la CLE du SAGE.
En 2007, l’association« Vigie de l’eau » est créée à l’initiative de Nestlé sous l’appellation initiale « Les eaux et les hommes ». Présidée par Jean Duchemin, ex directeur de l’embouteillage de Vittel, puis par Bernard Pruvost, ex directeur recherche et développement Nestlé Waters Vittel, directeur Nestlé international, l’association affiche une ambition de « centre de culture scientifique, technique et industrielle ».
En 2010, la Commission locale de l’eau (CLE)est mise en place pour élaborer un Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) dans le but de résoudre le problème du déficit de la nappe des Grès du Trias inférieur (GTI). Le président de la CLE est Jean Jacques Gaultier, conseiller général - et député - sur le secteur de Vittel, première ville bénéficiaire des taxes sur les bouteilles produites par Nestlé Waters. L’élu UMP n’a qu’un seul objectif : positionner La Vigie auprès de la CLE.
En 2011, l’association La Vigie de l’Eau est nommée par le Préfet auprès de la CLE, pour une durée de 6 ans. Comme « structure porteuse du SAGE », elle anime et coordonne les différents acteurs en recherche de solutions au manque d’eau. Précisons que La Vigie de l’eau a été nommée par dérogation préfectorale. Le SAGE GTI est le seul en France à être animé par une association ; partout ailleurs, c’est le Conseil départemental ou régional.
De 2015 à 2016, la CLE est présidée par Claudie Pruvost. La conseillère départementale succède à Jean-Jacques Gaultier, élu nouveau maire de Vittel et dont elle est devenue l’Adjointe. Claudie Pruvost est aussi l’épouse de Bernard Pruvost, président de la Vigie de l’Eau.
Le 26 avril 2016, la CLE présidée par Claudie Pruvost vote les « solutions » portées par la Vigie de l’eau présidée par Bernard Pruvost. A l’unanimité moins les quatre voix du Collectif eau 88, la CLE approuve le projet de transferts donnant la priorité de l’eau… à Nestlé.
Le Collectif lance l’alerte en direction du préfet, de la presse, des habitants.
En juillet, AntiCOR dépose un signalement au Procureur pour suspicion de conflit d’intérêt.
En septembre 2016, la CLE arrive en fin de mandat. Une nouvelle CLE est nommée par le préfet. Sous la pression du Collectif eau 88, Claudie Pruvost renonce à candidater à la présidence de la nouvelle CLE. La Vigie de l’eau, officine de la multinationale Nestlé, n’est pas reconduite dans sa mission d’animatrice du SAGE (mais elle conserve par ailleurs son activité d’influence auprès du public, des écoles… et continue de distiller sa communication trompeuse sur les origines du déficit d’eau et les économies à réaliser).Claudie Pruvost est remplacée par Régine Bégel, autre conseillère départementale des Vosges. La Vigie de l’eau est remplacée par le Conseil départemental. Les têtes changent mais le schéma préparé par la Vigie reste. Les « solutions/scénarios » sont remis en forme et étoffés, à prix d’or sans doute, par le groupe privé Artelia* sélectionné sur appel d'offre du Conseil départemental () .
En décembre 2016, le Procureur de la République déclenche une enquête préliminaire pour suspicion de prise illégale d’intérêt à l’encontre de Claudie Pruvost.
En 2017 , la nouvelle présidente de la CLE met en place une « concertation » menée par des prestataires externes conseils. Sans résultat. Le Conseil départemental et les pouvoirs publics jouent visiblement la montre en laissant s’écouler le temps judiciaire. En 2018 , le Conseil départemental et les pouvoirs publics se décident à passer en force. On attend toujours les résultats de l’enquête judiciaire en cours… Mais cela n’empêche pas les autorités et les élu.e.s de la CLE de voter, le 3 juillet, pour les mêmes solutions de transfert privilégiant les mêmes intérêts privés.
En décembre 2018, la Concertation publique, organisée par le Conseil départemental en lien avec la Commission nationale de débat public, porte sur le « scénario »voté par la CLE du 3 juillet 2018. Le « scénario » Bégel-Artelia est fondamentalement le même que le « scénario » Pruvost-Vigie voté par la CLE du 26 avril2016. Le préfet, le député ex-maire de Vittel ex-président de la 1ère CLE, la présidente de la CLE, les experts administratifs, Nestlé et consorts, la Chambre de commerce et d’industrie assènent le même discours au public, le même script, les mêmes éléments de langage… Ils nous demandent de leur faire confiance, sans jamais évoquer l’enquête judiciaire en cours, sans jamais remettre en cause les conflits d’intérêts qui pourrissent le dossier…
Il faut respecter la présomption d’innocence diront les uns ! Bien sûr ! N’empêche que la confiance est rompue ! Et quand le délai de l’enquête préliminaire devient interminable, n’est-il pas légitime de demander pourquoi ? Des bruits courent sur les liens mis à jour entre deux personnes, l’une au tribunal d’Epinal et l’autre à Nestlé-Vosges… Se peut-il qu’ils soient fondés ? On apprend par la presse que le dossier vient d’être dépaysé au tribunal de Nancy…
Le schéma concocté par la clé est notoirement entaché de liens d’intérêts susceptibles d’être qualifiés d’illégaux par la justice. Mais dans le landerneau politique vittelois, tout le monde s’en fout ! Les liens d’intérêts sont constitutifs du système de «ruissellement » de l’eau, depuis l’origine !
Voilà une double raison d’exiger un MORATOIRE sur les décisions relatives au GTI (et aux autres nappes d'eau visées par les mêmes intéressés… mais c’est une autre histoire) !
*Artelia est le groupe multinational qui a conçu la centrale électrique du siège de Nestlé à Noisiel... Mais cela n'a rien à voir du tout avec sa sélection, suite à l'appel d'offre 2017 du SAGE Conseil départemental...
17 janvier 2019
200 participants plus ou moins inscrits à l’atelier, sans compter les organisateurs, garants, animateurs, rapporteurs, « personnes ressources »...
1h30 de cadrage dont :
30 mn de présentation indigente par la présidente de la CLE, le garant puis le vice-président de la CLE Luc Géreke, apologiste du ruissellement de Nestlé sur Contrex ; 30 mn laissées pour la première fois au Collectif eau 88 pour la présentation de son « scenario » alternatif ; et pour finir de main de maître, 20 mn de rappel du scénario CLE par le Conseil Départemental, et 20 mn de propagande sur les bienfaits de Nestlé et son chantage à l’emploi par la Chambre de Commerce et d’Industrie.
13 tables installées pour des débats compromis d'emblée par des conditions matérielles inconfortables : 15 à 20 personnes par table, un brouhaha ambiant rendant difficilement audibles les échanges d’un bout à l’autre de la table.
1 questionnaire biaisé et totalement verrouillé, à remplir collectivement en 1 heure chrono (ce qui laisse tout de même 3 à 4 mn de parole en moyenne par participant !), puis à restituer en 4 mn maxi, soit en 1 heure pour l'ensemble des tables.
A nouveau la mascarade ! Une mise en scène de grotesques interprétés par les habituels complices, de plus en plus aux abois (état, conseil départemental, collectivités, élus de la CLE, entreprise Nestlé et Cie, cadres Nestlé et Cie rameutés en masse… tous ensemble, tous ensemble, ouais, ouais) !
C'est ça, la "démocratie participative" façon Commission nationale des débats publics !
Prenons les choses positivement… Après l’exemple de Vittel, on sait maintenant à quoi nous en tenir avec le « grand débat national » provoqué par la révolte des Gilets jaunes. Attendons-nous à une vaste supercherie !
14 décembre 2018
Hier soir, c'était la première réunion publique de "concertation " sur le manque d'eau à Vittel.
Réunion organisée par le Conseil départemental et le « Parlement de l’eau » (autre dénominatif de la CLE, Commission Locale de l’Eau).
Débat "apaisé" ont dit certains. Apaisé ou bridé ?
Question forme, ils ont mis le paquet !
- Une feuille d’émargement à l’entrée…
- Un garant, de quoi déjà ?
- Une présentation du SAGE sans aucune référence à la position des 4 associations de la CLE, opposées au projet depuis 2016 et sans qui cette « concertation » publique n’aurait jamais eu lieu
- Une task force d’ « experts » administratifs derrière lesquels se planquent les pitoyables élus de la tribune
- Un « animateur » dévoilant les règles du débat en cours de séance (1 ticket par personne ou 0 ou 2, plus ou moins gros selon les intervenants)
-
Des miettes de parole accordées aux représentants des 4 associations membres de la CLE, par ailleurs pilotes du
Collectif eau 88
-
Un Nestlé qui fait sa communication
- Un préfet qui montre les dents
- Des élus « importants » qui jouent les professeurs
- Des « petits » élus absents ou muets, à l’exception de deux courageux et un zélé…
- Dans le public, heureusement, des questions dérangeantes mais « à poser plutôt dans les ateliers »
- Et quelques cris de révolte (c’est vrai) face à cette mascarade !
Question fond, L’eau qui mord y reviendra après que le film des débats soit mis en ligne.
Pour la petite histoire : à la sortie, je distribue des images de L'eau qui mord, histoire d'élargir le champ de mes lectrices et lecteurs potentiels. Un monsieur m'interpelle que je ne connais pas. Il me déclare être communicant chez Nestlé. Il dit qu'il me trouve courageuse, que c'est bien d'informer les gens, que tout le monde étant au courant, il est temps d'arrêter maintenant. Il dit que mes publications sont anxiogènes pour les salariés de Nestlé, qu'elles déstabilisent le personnel. Il me reproche de sourire quand il me parle et me répète plusieurs fois sa demande. Je lui réponds, toujours avec le sourire, que je suis libre et indépendante. J'ajoute que je connais et côtoie des salariés de nestlé - et autres - se posant effectivement des questions sur l'avenir. J'ajoute aussi que je voudrais bien croire Nestlé mais n'ai pas confiance en sa parole au vu de ses pratiques dans des pays comme le Canada, les Etats-Unis et bien d'autres encore.
Décembre 2018 -
Le citoyen Hubert écrit à L'eau qui mord qui partage illico son article
"Une fois de plus avec cet été de canicule, la commune de Lignéville a manqué d’eau (la source s’épuise).
La solution de secours retenue est de remplir le château d’eau avec des camions citernes transvasant de l’eau de Vittel…
La solution pérenne serait de faire un forage, mais cette une issue est strictement interdite par Nestlé qui s’octroie la propriété des eaux souterraines...
Bon prince, Nestlé a offert une bouteille d’eau par habitant et par jour pendant deux semaines…
Pour anticiper la concertation et amadouer les participants?
Nestlé annonce qu’il réduit volontairement de 100 000 m³ ses prélèvements sur la nappe du GTI, sans impact sur l’emploi(Vosges Matin du 1-12-2018 ). C’est implicitement de sa part, une reconnaissance que c’est lui qui assèche cette nappe sous Vittel!!
Alors Nestlé, pas de demi-mesure : arrête de pomper et les gens de Vittel auront assez d’eau à boire pour eux…"
06-12-2018 Hubert
Décembre 2018
L’association Eco Plaine et La Communauté de Communes Terre d’Eau (CCTE) ont organisé en partenariat le troisième forum économique du 30 novembre 2018 à Vittel.
Quels sont les liens entre Bernard Pruvost et la CCTE ? Et derrière eux, qui est à la manœuvre ?
Dès mars 2013, Bernard Pruvost crée l’AEBV - Accompagnement Economique du Bassin Vittellois, société de « conseil pour les affaires… ».
En septembre 2013, Bernard Pruvost crée et préside l’association Terre-Eau avec autre « membre fondateur » qui fête ses 20 ans : AGRIVAIR filiale de Nestlé. Sa mission est de « renforcer le potentiel du territoire » … entre autres par l’implantation de « start-up… ayant une activité éco-respectueuse des eaux souterraines ».
En février 2015, l’association Terre-Eau obtient une convention de partenariat de 3 ans avec la Communauté de Communes Terre d’Eau (CCTE) présidée par Jean-Jacques Gaultier, maire de Vittel (vous suivez toujours avec ces deux noms très voisins Terre-Eau et Terre d'Eau ?). L’objectif est de « favoriser le développement économique et social du territoire… tout en continuant de garantir la préservation et la qualité des eaux sous-terraines ». Les « projets phares » de Terre-Eau sont les mêmes que ceux d’Agrivair : « bio méthanisation, arbopastoralisme et pôle hippique ». La CCTE versera au « chargé de mission économique » une subvention globale de 30 000 euros par an.
En juillet 2016, l’association Terre-Eau de Bernard Pruvost organise le 1er Forum économique de Vittel, en partenariat avec la CCTE. L’un des deux objectifs est de « mettre en avant la capacité des entreprises vosgiennes à exporter ». Une quinzaine de consuls sont présents « allant du Brésil au Japon en passant par le Tchad et le Chili ». Jean Jacques Gaultier, Luc Gerecke, maire de Contrexéville et un représentant du Préfet. Les invités visitent l’usine Nestlé Waters, Agrivair, la Vigie de l’eau, Solocap, Lacroix, Serko (toutes des entreprises liées directement ou indirectement à l’activité de Nestlé) et la fromagerie l’Ermitage.
Au 1er janvier 2017, nouvelle communauté de communes par fusion entre la CCTE et la communauté de communes de Bulgnéville entre Xaintois et Bassigny. Elle conserve le nom de Communauté de Communes Terre d’eau et désigne deux représentants au conseil d’administration de l’association Terre-Eau : Christian Prévost, maire d’Houécourt et Daniel Thiriat, maire de Mandres sur Vair et cadre Ressources Humaines chez Nestlé Waters à la retraite.
En septembre 2017, l'association Terre Eau organise le 2ème Forum économique de Vittel avec la CCTE et son nouveau président Christian Prévost.
En février 2018, le Conseil communautaire renouvelle sa convention avec Terre Eau pour 1 an (et non 3) et augmente sa subvention globale. L’association présente à la CCTE un nouveau projet sur « l’économie circulaire".
En avril 2018, l’association Terre Eau, pour lever la confusion soulignée par certains élus, change son nom en Eco Plaine . La CCTE lui accorde 3 000 euros pour une étude sur la « faisabilité de dynamisation de la filière cheval » réalisée par un cabinet d’étude privé.
En juin 2018, le projet « économie circulaire » d’Eco Plaine obtient une aide financière sur 3 ans (et non 1) pour le recrutement d’un « animateur projet chargé de favoriser et développer les rencontres interentreprises, identifier les synergies et piloter sur le territoire la démarche d'économie circulaire ». Coût total sur 3 ans : 257 100 euros financés directement et indirectement par les citoyens.
En novembre 2018 arrive le 3ème Forum économique et « Blockchain, le tournant du numérique »...
Un sacré méli-mélo tout ça ! A votre avis, qui est à la manœuvre derrière Bernard Pruvost et la CCTE ?
Faut-il rappeler que Bernard Pruvost était Directeur Recherche et Développement chez Nestlé France Belgique (Vittel) puis Directeur Recherche et Environnement chez Nestlé International.
Faut-il rappeler que Bernard Pruvost préside aussi l’association La Vigie de l’Eau, nommée par le préfet, de 2010 à fin 2016,« structure porteuse » de la Commission Locale de l'Eau (CLE) du Schéma d'Aménagement et de Gestion de l'Eau (SAGE) de la nappe des Grès du Trias Inférieur (GTI) qui alimente le secteur de Vittel-Contrexéville-Bulgnéville.
Faut-il rappeler que Bernard Pruvost est l’époux de Claudie Pruvost, adjointe de l’ancien maire Jean Jacques Gaultier, Présidente de la CLE du SAGE GTI de 2014 à fin 2016 et sujette à une enquête préliminaire pour prise illégale d’intérêt suite à un signalement d’AntiCOR et du Collectif Eau 88 !
Mais je vous renvoie aux précédents articles de L’eau qui mord et vous souhaite bonnes lectures !
LIRE Plus de détails sur les liens de Bernard Pruvost avec la CCTE
Novembre 2018
Nestlé est présente depuis 1967 au Kenya où elle produit notamment du naisscafé, pour le marché local et l’export.
En mai 2018, la multinationale a « réorganisé ses activités » en Afrique subsaharienne … et fermé un bureau à Nairobi (100 personnes dont une majorité de kenyans « remerciés pour leur travail formidable »). Elle compte s’étendre sur l’Afrique australe, le centre ouest et l’Afrique équatoriale.
S'il est vrai que la production d’un kg de café torréfié nécessite 21 000 litres de flotte soit 140 litres par tasse, les africains n’ont pas fini de manquer d'eau ! Sans doute n’auront-ils jamais les moyens d’en acheter mais peu importe, cette question est « hors sujet » comme on dit à Vittel. Seule compte la sauvegarde de l’activité économique du fabricant de niaisscafé ! Compétitivité, flexibilité, emplois… On connaît la chanson !
Au Kenya comme en France, la stratégie de communication de Nestlé est la même ou presque : «santé et bien-être», « éducation »... mais sans « plantation d’arbres » ni « programme zéro pesticide » !
Nestlé veut coacher les parents par sms (672 millions de personnes connectées 2 G) en leur rappelant ce qui est bon pour leur progéniture. Objectif : « créer 50 millions d’enfants en meilleure santé d’ici 2030 ». 50 millions de consommateurs sans compter leurs parents, ça promet de juteux dividendes pour les actionnaires !
Nestlé veut aussi œuvrer pour « l’autonomisation des femmes » et en a touché un mot à l’ONU. Ah ! La mission civilisatrice des multinationales !!! Rendons grâce à Nestlé ! Gloire au bienfaiteur des Africain.es !
Cet exemple de Nestlé illustre la stratégie économique de l'ensemble des multinationales qui colonisent la planète. Le modèle productiviste censé être "compétitif" sur le "marché" mondial est mortifère. Il détruit la planète en épuisant ses ressources naturelles (dont l'eau), en polluant, en esclavagisant les populations (capitalocène). Il est urgent de passer à un autre système où l'économie est au service de l'écologie. Une économie sociale et solidaire, respectueuse du vivant et de l'intérêt général... et non des multinationales et de leurs actionnaires !
PS : pour revenir au café, si vous aimez en boire du vrai, pourquoi ne pas soutenir plutôt les petits producteurs, par exemple via "Echanges solidaires"qui distribue l'excellent "café rebelle zappatiste" d'une coopérative Chiapas au Mexique ?
Liens Nestlé Kenya (originaux en anglais)
https://www.nestle-ea.com/en/ourcountries/kenya
Novembre 2018
Qu’est-ce que cet article vient faire dans L’eau qui mord ?
Quel rapport entre les transferts d’eau sur Vittel et la laverie nucléaire de Joinville ? Un même combat pour sauver l'eau !
En effet, n’existe-t-il pas des analogies entre le projet de transferts d’eau sur Vittel (pour permettre à Nestlé de poursuivre son exportation de bouteilles d’eau Vittel Bonne source) et celui d’implantation d’une laverie nucléaire à Joinville (sous-produit du projet Cigéo d’enfouissement des déchets à Bure) :
- mise en danger d’un bien commun vital, l’eau du robinet des habitants
- "petites cités de caractère" situées en zone rurale donc en voie de désertification, avec démographie en baisse, précarisation et chômage en hausse
- féodalisme, omerta
- multinationales avides de profits (pléonasme), l’une suisse, l’autre américaine
- menace sur le vivant, ici par l’assèchement, là par la pollution nucléaire
- majorité des élus et élues complices ou muets résignés
- autorités administratives aux ordres
- arrosage de certaines communes des communautés par les promoteurs des projets
- maintien de la population dans l’ignorance des véritables enjeux, stratégies, décisions…
- influence sur les enfants avec interventions dites « éducatives » dans les écoles, les lieux de loisirs…
- concertation ou enquête publique bidons, comme dans les autres grands projets inutiles ?
Ce qui est sûr, c'est qu'il existe un point commun très positif : à Joinville comme à Vittel, des collectifs de citoyennes et citoyens se sont constitués pour s’opposer à ces projets irresponsables, écocides !
Défendons l’Eau Bien Commun !
Soutenons, rejoignons les Collectif eau 88 et Joinville lave plus propre !
joinville.lave.plus.propre@gmail.com
https://www.facebook.com/joinville.lave.plus.blanc/
Et puis, Bure n’est qu’à 60 km à vol d’oiseaux de Vittel… et les risques d’impact du projet de nucléarisation de la Meuse et de la Haute Marne sont plus qu'inquiétants… mais sur ce sujet aussi, écoutez le silence assourdissant des représentants de l’Etat et des élus des Vosges !
LIRE et PARTAGER l’article de L’eau qui mord : Vittel, l’eau au goût atomique ? Avril 2018
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Octobre 2018
Dans cet article d'avril 2018, Greenpeace Canada identifie Nestlé « parmi les pires pollueurs » de plastique. L’annonce de Nestlé de « produire des emballages 100% recyclables ou réutilisables d’ici 2025 » est qualifiée par l’ONG de « verdissement de façades ». Le verdissement du recyclage par Nestlé, c’est comme le verdissement de la protection de la ressource en eau, rien que des « paroles, paroles, paroles » !!!
Petit rappel "historique" sur Vittel-Nestlé et le plastique
roi : « Vittel sera le premier en 1968 à révolutionner l’industrie de l’eau minérale naturelle en introduisant les premières bouteilles en PVC…. Contrex suivra
une année plus tard... Les eaux du groupe Nestlé se convertiront au PET en 1995. Les pressions écologiques belges et allemandes poussent les producteurs à travailler sur les concepts de
bouteilles réemplissables ou réutilisables et sur le recyclage du matériau PET… Encore faut-il pouvoir en collecter suffisamment pour justifier économiquement le recyclage et le réemploi ». Avec
le plastique, « l’entreprise connaît le succès » ! Elle passe de « 463 millions de cols en 1970 à plus d’un milliard de bouteilles en 1990 » (en même temps que l'emploi commence à chuter de
manière vertigineuse) !
Ce petit historique est extrait de « Vittel Petit Dictionnaire Encyclopédique Illustré », édité en 2004 par l’ « association Vittel encyclopédie » ( ?) grâce à de « généreux donateurs » dont la Ville de Vittel (maire JC. Millot), le Conseil général, le député JJ. Gaultier, Guy de la Motte Bouloumié, Nestlé Waters…. Cette encyclopédie à la gloire des Bouloumié et de Nestlé est disponible à la médiathèque de Vittel.
50 ans après le lancement de l’embouteillage plastique par Guy de la Motte puis Nestlé (actionnaire depuis 1969), on mesure l’ampleur des dégâts : pollution par le plastique, surexploitation de la ressource en eau à Vittel avec assèchement en cours de la nappe des GTI (sans parler des deux autres nappes Hépar, Vittel-Contrex car nous n'avons accès à aucune information sur leur niveau actuel) !
Il y a 50 ans, Guy de la Motte Bouloumié, Nestlé,le gouvernement, les
représentants de l'Etat, les élus n’ont pas évalué l’impact de leur stratégie « révolutionnaire » ! Et on nous demande de leur faire confiance aujourd’hui ?
HALTE à la privatisation et au pillage industriel de l’eau, bien commun vital pour les habitants !
HALTE à la pollution par le plastique !
NON aux transferts d’eau sur Vittel !
NON au renouvellement de l’exploitation de la nappe des GTI par la multinationale Nestlé (échéance du permis en cours en 2020) !
Octobre 2018
A l’heure où résonne l'appel des coquelicots, rappelons que le député LR Jean-Jacques Gaultier, serviteur de Nestlé, hér'eau de la Vigie de l’eau, champion zérophyto, sert aussi les lobbies de pesticides !
En mai 2018, dans le cadre de la loi sur « l’équilibre dans le secteur agricole et alimentaire », il a déposé un amendement refusant d'étendre l'interdiction de tous les néonicotinoïdes aux autres substances ayant des modes d'action identiques ! Cet amendement LR n'a pas été soutenu car il existait des amendements LREM identiques proposés dans le même temps… votés de concert ! Il est intervenu également pour monter au créneau contre un amendement FI demandant l'interdiction de rabais sur les pesticides. Et, de fait, c'était pour aller dans le même sens que les lobbys de néocides !
Ça fait tache pour un docteur ! Ça fait tache pour le premier défenseur du « programme zéro pesticide » d’Agrivair-Nestlé à Vittel !!!
Octobre 2018
Le permis d’exploitation de l’eau de VITTEL Bonne source se termine en juillet 2020. Comme par hasard, l’échéance du permis et
celle de la validation du SAGE coïncident !
Mais les pouvoirs publics et la CLE n’en ont jamais parlé et le public a découvert le pot aux roses cet été seulement !
NESTLE a obligation de déposer sa demande de renouvellement au moins deux ans avant l’échéance du permis. C’est à dire maintenant !
Où en est ce dossier ? La question doit absolument être éclaircie d'ici la concertation publique.
Car il est temps de mettre fin à l'embouteillage de l'eau des Grès du Trias Inférieur !!!
Octobre 2018
Le collectif eau a travaillé avec un hydrogéologue indépendant. Cet expert est d’avis que, si la fameuse recharge de l’aquifère des grès
du sud-est vosgien semble énorme, l’essentiel (80%) s’écoule dans le réseau hydrographique de surface. La quantité d’eau disponible dans le secteur de VALFROICOURT est donc plus faible
qu’annoncée par les experts de la CLE… D'où la petite faiblesse du projet SAGE qui prévoit d’aller chercher de l’eau ailleurs en
été, au nord à REMOVILLE, dans les calcaires du Dogger, sur le territoire du Syndicat des eaux du Vraine et Xaintois. Est-il nécessaire de surcroit de rappeler le contexte climatique qui
s’affirme et dans lequel nous vivons...
Le Collectif eau a demandé par écrit au BRGM et à la société Artelia qu’ils communiquent enfin leurs modalités de calculs de cette fameuse "réserve" d'eau disponible… On attend leur réponse avec impatience !
Octobre 2018
Portée sur les fonts baptismaux en 2010 par Jean Jacques Gaultier et royalement installée sous la galerie thermale en 2011, l’association La Vigie de l’Eau serait au bord de l’assèchement avec un déficit de 61 000 euros en 2017 ?!
Le 27 septembre 2018, le conseil municipal décide de lui faire cadeau des loyers et charges diverses. Le coût global de la facture pour les contribuables vittellois n’est même pas évoqué.
Ce n’est pas le premier cadeau de la ville de Vittel à la Vigie. En 2015, le conseil vote à l’unanimité un rabais sur le bail initial daté de 2011 : le loyer de 24 000 € par an sur une durée de 12 ans est converti en loyer de 12 000 € par an sur une durée de 22 ans avec en prime 15 000 € pour financer des travaux d’amélioration des locaux ! Micmac Passepasse… « Au final, le montant du loyer perçu sera identique » précise le maire ! Sacré JJ !!!
Mais pourquoi veulent-ils sauver le soldat Vigie , l’ex maire et à sa suite le maire et tous les conseillers et conseillères sauf Claudie Pruvost qui n’a pas pris part au vote ? Parce que « la Vigie, reconnue d’intérêt général pour sa qualité et ses compétences uniques dans le Grand Est, constitue une référence institutionnelle » (sic) !
La Vigie de l’eau, « d’intérêt général » ? JJ nous prend pour des benêts !
En 2007, cette association est créée à l’initiative de Nestlé sous le nom « Les Eaux et Les Hommes ». Elle est alors présidée par Jean Duchemin ex directeur de l’embouteillage de Vittel.
En 2010, la Commission locale de l’eau (CLE) est mise en place pour élaborer un Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE) dans le but de résoudre le problème du déficit de la nappe des Grès du Trias inférieur (GTI). La CLE a pour premier président Jean Jacques Gaultier, député, conseiller général des Vosges pour le canton de Vittel, première ville bénéficiaire des taxes sur les bouteilles produites par Nestlé waters. L’élu local UMP n’a qu’un seul objectif : positionner La Vigie auprès de la CLE.
De 2010 à 2017, l’association La Vigie de l’Eau est chargée par le préfet de piloter la recherche de solutions par la CLE. Cette officine de Nestlé est présidée par Bernard Pruvost, ex directeur recherche et développement Nestlé Waters Vittel, directeur Nestlé international.
De 2014 à 2017, la CLE est présidée par Claudie Pruvost, nouvellement élue conseillère départementale (Jean Jacques Gaultier lui « cède » la place pour se représenter aux élections législatives qu’il perd). Cette adjointe au maire de Vittel est également l’épouse de Bernard Pruvost président de la Vigie de l’Eau. En 2016, ANTICOR adresse un signalement au procureur pour suspicion de prise illégale d’intérêt (deux ans après, on attend toujours les résultats de l’instruction…).
Fin 2017, c’est la fin de mandat de la première CLE.
Sous la pression du Collectif eau 88 qui alerte et s’oppose aux fausses solutions du SAGE, Claudie Pruvost renonce à candidater à la présidence de la nouvelle CLE et la Vigie de l’eau n’est pas reconduite dans sa mission de maître d’ouvrage. Mais l’association conserve son activité d’influence auprès du public, des écoles… et continue de distiller sa communication trompeuse sur les origines du déficit d’eau et les économies à réaliser !
Claudie Pruvost est remplacée par Régine Bégel, autre conseillère départementale des Vosges.
La Vigie de l’eau, officine de la multinationale Nestlé, est remplacée par le Conseil départemental...
Les figures changent mais les “solutions” préparées par la Vigie restent et sont simplement remises en forme, à prix d’or sans doute, par le groupe privé Artélia.
Ces fausses solutions, nous les connaissons ! Transferts, transferts, transferts ! Depuis l’est et le nord (au sud, c’est déjà fait) ! Car Nestlé conserve la CLE du SAGE et fait preuve d’une soif inaltérable !
Alors, non Monsieur l’ex maire, ex conseiller général, député nestlé, la Vigie de l’eau n’a rien à voir avec l’intérêt général !
Elle officie pour l’intérêt de la multinationale Nestlé… en même temps que la filiale Nestlé-Agrivair et deux autres officines : “Plaine de Jardins” et “Eco plaine ex Terre Eau”, présidée elle aussi par Bernard Pruvost (mais c’est une autre histoire…) !
Alors quoi, Monsieur le Maire, Mesdames et Messieurs du Conseil municipal, n’avez-vous rien de mieux à faire, pour l’intérêt général, que de sauver le soldat Vigie ?!!
LIRE PV CONSEIL MUNICIPAL DE VITTEL 27 SEPTEMBRE 2018 (point 8, pages4-5)
LIRE PV CONSEIL MUNICIPAL DE VITTEL 5 JUIN 2018 (point 6, pages 5-6)
LIRE PV CONSEIL MUNICIPAL DE VITTEL 5 FEVRIER 2015 (point 8, pages 4-5)
26 septembre 2018
A la projection du film « Le Temps de la forêt » , suivie d’un débat animé par un syndicaliste du mouvement « SOS forêt », L’eau qui mord a pris la parole pour alerter le public sur le partenariat public privé entre l’ONF et Nestlé, propriétaire de quelques 300 ha de forêts sur le « territoire Vittel-Contrex-Hépar ». Ce partenariat vise « à protéger la ressource en eau par le renouvellement de la forêt ».
Car Nestlé exploite l’eau de 3 nappes à Vittel (Gîte A = Hépar ; Gîte B = Contrex, Vittel Grande source ; Gîte C = Vittel Bonne source).La finalité du partenariat est de permettre à la multinationale Nestlé Waters de protéger « ses » ressources qu’elle prétend « puiser sans épuiser » ! Sauf que…
Il est de notoriété publique que le niveau de la nappe 3 baisse… (le niveau des nappes 1 et 2 n’est pas connu du public, secret industriel oblige ; Nestlé est seul à pomper dans ces 2 nappes à quelques exceptions près...). Cette nappe fournit l’eau embouteillée par Nestlé sous la marque Vittel-Bonne source (25% de la production) ainsi que l’eau du robinet des habitants, l’eau industrielle de la fromagerie l’Ermitage, l’eau industrielle de Nestlé, l’eau des collectivités et cultivateurs, l’eau de l’industrie touristique (golf du club Med, hippisme…).
Et oui, le niveau de la nappe 3 baisse dangereusement au point que la population est menacée de manquer d’eau potable !Les autorités appellent à la « concertation » pour trouver des « solutions ». Sauf que la « solution », votée par la CLE du SAGE le 3 juillet dernier, consiste à aller piquer l’eau des voisins - Valfroicourt, Moréville- , la transférer par pipe-line à Vittel pour la faire boire aux habitants en remplacement de l’eau qu’ils ont naturellement sous leurs pieds. Tout ça pour permettre à la multinationale de continuer ses prélèvements et ses exportations d’eau en bouteilles plastique…qui ne rapportent rien aux communes puisqu’elles sont exonérées de taxes !
Les habitants ne sont pas d’accord et s’organisent en Collectif collectifeau88@gmail.com !
Conclusion : le ppp avec l’ONF ne sert qu’au verdissage de la politique d’accaparement des ressources en eau par Nestlé ! L’eau qui mord a appelé les syndicalistes de SOS Forêt à soutenir les habitants en lutte contre Nestlé, à converger avec la lutte du Collectif eau 88 !
Septembre 2018
Les garants de la concertation publique préalable sur le SAGE GTI ont été nommés le 12 septembre par la Commission nationale de débat public.
Visiblement, voilà un dossier "au contexte très conflictuel" qui ne va pas tarder à prendre une ampleur nationale... Jugez-en plutôt !
Philippe QUEVREMONT « garant expérimenté» est marqué par ses rapports sur Sivens, Notre Dame des Landes, Bure, Algues vertes… Il est identifié comme «membre actif du lobby de l’eau ». Depuis qu’il est à la retraite, il officie comme « garant » pour la Commission nationale des débats publics. Il s’est notamment occupé des boues rouges d’Altéo alumine, Europacity... Cet été, il a été nommé sur le dossier des déchets nucléaires à Bure et, presque en même temps, sur le SAGE GTI à Vittel (ces deux dossiers auraient-ils un lien ? voir publication L'Eau qui mord "Vittel, l'eau au goût atomique ?")
Désiré HEINIMANN, « garant tout court » est responsable du développement et de l’aménagement du monstrueux EuroAirport Mulhouse Bâle. Il ne doit pas être très éloigné de Vevey celui-là !
Avec des "garants" pareils,,cette "concertation" s'annonce déjà comme une "provocation'"!
Mais que font les politiques (2) ? 10 septembre 2018
Contrairement aux députés La France Insoumise, le député Les Républicains Jean-Jacques Gaultier n’a pas questionné le gouvernement sur le manque d’eau lié principalement à la surexploitation de la nappe par Nestlé. Rien d’étonnant car il connait "le dossier" de longue date. Il a assuré la première présidence de la CLE (2010-2014) qui est depuis le début dans les mains de la multinationale ! C’est lui qui a préparé l’arrivée de la Vigie de l’eau en 2010 puis celle de Claudie Pruvost en 2014 ! (voir publication de L’eau qui mord « Nestlé a la CLE »)
Par contre, Jean-Jacques Gaultier s’est inquiété de la « baisse des moyens financiers des distributeurs » du fait que « la réduction de débit et la coupure d’eau ne sont pas autorisés en cas d’impayés ». Constatant à regret que « l'eau est un bien alimentaire et non une dette alimentaire », le député a adressé une question écrite au gouvernement pour lui demander un changement du statut de l’eau autorisant les coupures d’eau en cas d’impayé. Le député vittelois anticipe sûrement car, avec les transferts d'eau et la flambée du m3, les impayés risquent d’exploser à Vittel !
Conclusion concernant les politiques de l'Assemblée nationale : tandis que certains bataillent pour la sauvegarde du bien commun et la priorité d’usage de l'eau aux habitants… d’autres agissent en hypocritement pour la privatisation des nappes par Nestlé... et celle des canalisations par Suez, Véolia, Saur ... conformément à la doctrine de Peter Brabeck affirmant que l’eau est un bien marchand comme les autres !
Note : J'avais choisi d'illustrer cet article par le logo du parti Les Républicains, mais ce logo s'affichant systématiquement lorsque je poste le lien de cette page du site L'eau qui mord (comment, pourquoi ?), j'ai été obligée de le retirer !
10 septembre 2018
S'agissant des députés, les seuls à s'être jusqu’à présent publiquement saisis du problème d'eau de Vittel sont ceux du groupe La France Insoumise. Merci à eux !
La question au gouvernement du député Bastien Lachaud
La question au gouvernement du député Loïc Prudhomme
L'intervention en commission du député Lachaud
L'interpellation du ministre Hulot par le député Prudhomme
Le blog du député Jean Luc Mélenchon
8 septembre 2018
Le jour de la marche mondiale climat, 200 personnes se sont rassemblées à Valfroicourt (Vosges) pour s’opposer aux transferts d’eau vers Vittel
En cette période de réchauffement climatique, c’est folie de laisser Nestlé pomper l’eau alors que la baisse de niveau de la nappe est alarmante. C’est folie de laisser partir l’eau à des milliers de km et de la perdre à jamais…
C’est folie de produire tant de plastique, de le transporter avec autant de camions, pour qu’il finisse par empoisonner la planète toute entière.
En cette période de réchauffement climatique, c’est folie de laisser NESTLE exploiter progressivement la totalité des ressources en eau du secteur. La multinationale pompe en effet dans les trois nappes dont elle vend l’eau sous les marques HEPAR (nappe 1), VITTEL Grande source et CONTREX (nappe 2), VITTEL Bonne source (nappe 3).
Depuis 1970, les autorités ont connaissance du déficit de la nappe des Grès (nappe 3). Malgré
cela, en 1990, elles ont autorisé Nestlé à exploiter cette eau « en tant qu’eau minérale naturelle » pendant 30 ans (ces autorités s’appelaient Evin/Rocard/Mitterrand) !
Cette autorisation d'exploitation arrive à échéance en juillet 2020.
Où en est la demande de renouvellement de permis ?
Quelle est la position du gouvernement actuel ?
Et celle des élu.e.s ?
Ils n’ignorent plus la situation depuis que Madame la présidente de la CLE les a briefés le 10 juillet lors d’une grand-messe à la
comm-comm ! Suivront-ils les conseils du Hér’Eau Hulot l’ex alibi des lobbies ? Sauront-ils résister à la pression des "importants", défendre l'accès prioritaire de l'eau aux habitants, fermer la
porte au désert de sécheresse, désert économique, désert humain ?
A suivre…
19 Juillet 2018
Après la scénarisation de la communication post CLE par les duettistes le 3 juillet (présidente de la CLE / directeur Agrivair-Nestlé)…Après le sans voix le 10 juillet (vice président de la CLE)… Après le préfet le 13 juillet (assisté du président du conseil départemental, présidente de la CLE…)… Voici , le 19 juillet, l'ex patron de la Société des Eaux de Vittel Guy de la Motte Bouloumié, ex PDG, ex maire de Vittel, ex conseiller général du canton, ex conseiller régional, exploitant forestier. Il a bien voulu accorder une interview à Vosges matin qui qualifie cet important de « figure emblématique, mémoire vivante et légitime de Vittel » (n’en jetez plus !!)
La machine de guerre Nestlé tire donc sa dernière cartouche avec cette « pensée » rare, censée mettre fin à « l’affolement » (mais qui est affolé au juste : Nestlé, les autorités ?).
Le Collectif eau 88 n’a pas manqué de réagir aux propos de l’Ex.
L’eau qui mord rappelle ce que l’héritier de la dynastie Bouloumié laisse notamment comme
grosse trace derrière lui :
- 1968 : passage à l’embouteillage plastique et à l’exportation
massive d’eau et de matières polluantes dans le monde entier
- 1969 : ouverture du capital de l’entreprise à la multinationale Nestlé qui le gobe à 100% en 1990.
- Évolution en cours depuis : report progressif de toutes les activités privées non rentables sur la collectivité ; siphonnage et privatisation systématique des ressources en eau jusqu'à plus
soif.
Vittel n’échappe pas au sort des entreprises du capitalisme industriel converties au capitalisme financier… Et voilà Vittel en passe de devenir une friche thermale, friche touristique…. avec la complicité silencieuse ou muette des autorités, de la majorité des élu.es, des industriels, de Guy de la Motte..
Alors, chantons tous en cœur : Rendons grâce à GDLMB, et Gloire à Nestlé Waters ?!!!
Juin 2018
Par Hubert Thiébaut, adhérent au Collectif eau 88
Depuis que la multinationale Nestlé Waters (N.W.) a racheté la « Société Générale des Eaux de Vittel » à la famille de La Motte-Bouloumié (en 1992) et celle de Perrier à Contrexéville, elle sait procéder à un enfumage permanent de l’information des consommateurs et des habitants du secteur, pour développer son chiffre d’affaire.
L’emploi
Pour atteindre cet objectif, NW a su développer les activités les plus lucratives : vendre le maximum de bouteilles d’eau avec le minimum de salariés et se débarrasser des fonctions du thermalisme traditionnel. Nestlé waters fait du chantage à l’emploi. Faux, car on peut constater que plus la quantité commercialisée augmente, plus l’emploi diminue et ceci s’est amplifié avec l’embouteillage de la nappe des GTI à partir de 1992, 4500 salariés en 1975 et 900 à présent (dont 200 emplois précaires).
La marque «Bonne Source »
Depuis le rachat de l’entreprise, l’augmentation de la vente d’eau se réalise grâce aux pompages de la nappe des GTI, une eau de consommation courante. Elle est commercialisée sous l’appellation «Vittel Bonne Source ». Une contre vérité et une fausse information : cette eau, puisée à environ 300 m dans une nappe captive, ne correspond à aucune source de surface contrairement aux véritables eaux minérales Hépar, Grande Source, Contrex, qui jaillissent naturellement de la nappe à 40 m de profondeur. Elle est apparemment dénommée « eau minérale » : encore faux, car comme elle est puisée sous la nappe minérale de surface ; on fait croire qu’elle est aussi minéralisée, en utilisant l’image de Vittel et de ses eaux traditionnelles. Cette affirmation voudrait dire que tous les habitants de la région qui sont alimentés par la nappe du GTI boiraient en permanence de l’eau minérale ? D’autre part pour la rendre consommable elle subit un triple traitement contre l’arsenic, le fer et le manganèse !
Les apports aux collectivités locales
Les eaux ayant le label thermal sont redevables aux communes sur lesquelles se trouvent les sources, d’une taxe de 5,8 € par m3. N W déclare verser 7 millions d’€ aux communes concernées. Ce que la multinationale oublie de dire c’est que les 800 millions de litres prélevés annuellement sur la nappe du GTI sont exonérés de cette taxe !
Une certification en projet
Pour corriger sa mauvaise image d’assécheuse de nappe phréatique, l’entreprise Nestlé Waters annonce qu’elle va faire certifier ses eaux et ses pratiques. Le 7 juin dernier a eu lieu une conférence de presse à Vittel sur ce sujet, avec la présence du Président général de Nestlé Waters International qui a déclaré : "Nous avons à cœur de prendre soin de l’eau, afin d’en assurer la préservation pour les générations futures" ! (Même à Vittel ?) Sur les 92 usines de production d’eau située dans 34 pays avec 49 marques, N.W. déclare vouloir faire certifier 20 de ses usines d’ici 2020 , par le standard mondial AWS dont le but est de “promouvoir les bonnes pratiques en matière de gestion durable de l’eau à l’échelle mondiale, bénéficiant aux communautés locales et à la préservation des bassins versants”.
(Le ciel est pavé de bonnes intentions!) AWS est un organisme international de certification créé à l’initiative des industriels de l’eau ! Avec la bienveillance de quelques acolytes : l’ ONG américaine The Nature Conservancy dont un des buts est la mise en réserve et la protection des ressources naturelles comme l’eau. Cet organisme a eu un comportement ambigu à plusieurs reprises notamment par ses liens avec les industries liées aux combustibles fossiles donc ils reçoivent des subsides… et l’ONG WWF . Des observateurs dénoncent la connivence entre WWF et certaines multinationales telle qu’un partenariat avec le groupe Carrefour, et le cimentier Lafarge…
Le même PDG conclut : “Cette collaboration avec l’AWS marque notre engagement pour une gestion pérenne de l’eau. Elle nous permet de renforcer notre collaboration avec les communautés locales à fin de garantir la durabilité des ressources en eau là où nous sommes présents”.(Sauf à Vittel ?)
La protection de l’environnement :Dans les années 70 - 80 la société des eaux minérales de Vittel, constatait une dégradation de la qualité de la nappe minérale située à 40 m de profondeur, en particulier par l’apport de nitrates issus des pratiques agricoles. Il a été proposé aux agriculteurs installés sur l’impluvium un cahier des charges pour améliorer ces pratiques. Le succès fut mitigé.N W, après l’achat en 1992 des usines Vittel et Contrexéville, a créé une filiale dénommée Agri-Vair qui avait pour objectif d’accélérer un processus basé sur l’éviction des agriculteurs non coopératifs et l’achat de surfaces agricoles affectées en partie à une production bio ou sous contrôle. Cette société fournit également des services aux agriculteurs et aux collectivités par des conseils et en traitant les déchets en compostage. Même si elle peut subir certaines critiques dans sa forme, cette activité peut être considérée comme estimable pour sauvegarder la qualité des eaux thermales de faible profondeur exploitées depuis 150 ans.Mais où il y a enfumage de la part de N W, c’est de faire accroire que cette action est bénéfique pour la nappe profonde du GTI. Or cette dernière, se trouvant sous la nappe thermale, est isolée de celle-ci par une couche d’argile imperméable et ne dépend pas de cet impluvium pour son renouvellement.Le but est simplement de faire déduire à la clientèle achetant l’eau de table bonne source qu’elle a une origine thermale, qu’elle bénéficie d’une protection de l’environnement et de la réputation des eaux thermales de Vittel !! Beaucoup de jolis rideaux de fumée !!!
Conclusion :Nestlé waters voyant le risque de tarir sa ressource profonde par excès de pompage, envisage donc d’aller forer cette nappe sur des territoires voisins. Ainsi, la multinationale pourra continuer à se développer sa croissance avec le risque à terme de reproduire la même situation. Pour ce faire ils ont imaginé le moyen de la « CLE » !!!
https://www.facebook.com/notes/leau-qui-mord/la-communication-de-nestlé-water-un-enfumage-permanent/614008455644273
Juin 2018
Lettre de Renée Lise Rothiot
à la Présidente et aux membres de la CLE
Objet : Décision de la CLE relative au déficit de la nappe GTI (CLE du 3 juillet 2018)
Destinataire : Régine Bégel, Conseillère départementale des Vosges, Présidente de la CLE
Madame La Présidente,
Mesdames et Messieurs,
Depuis 1972, les autorités administratives connaissent l’existence d’un déficit dans la nappe des GTI. En 1993, le BRGM tirait la sonnette d’alarme dans son rapport n° R37741 NAC 4S93 (Gestion de la nappe des GTI – Secteur de Contrexéville-Vittel-Mirecourt).
Pourquoi les responsables administratifs n’ont-ils rien entrepris alors ?
Pourquoi le préfet a-t-il autorisé l’embouteillage de Vittel Bonne source par Nestlé et régularisé a posteriori des dépassements de prélèvements par la fromagerie l’Ermitage ?
Pourquoi les élus locaux ont-ils laissé faire ?
Pourquoi n’ont-ils pas alerté les populations ?
Pourquoi ont-ils accepté de céder l’eau de leurs territoires pour permettre à Nestlé de poursuivre ses pompages ?
De 2010 à 2017, le portage du SAGE a été confié, par mesure dérogatoire, à la Vigie de l’Eau, officine notoire de Nestlé. Cette association pseudo- indépendante a conduit la maîtrise d’œuvre (voir la maîtrise d’ouvrage ?) des seules « solutions » proposées aujourd’hui.
De 2014 à 2017, la CLE a été présidée par Claudie Pruvost, Conseillère départementale des Vosges, première adjointe au maire de Vittel - commune la plus bénéficiaire des taxes sur les eaux embouteillées - . En même temps que la Présidente de la CLE était la conjointe de Bernard Pruvost, dirigeant en activité chez Nestlé et président de la Vigie de l’eau structure porteuse du SAGE.
L’enquête préliminaire diligentée par le procureur de la république pour suspicion de prise illégale d’intérêts est toujours en
cours…
Malgré cela, les scénarios que vous avez votés à l’unanimité moins quatre voix en février 2016 demeurent inexorablement à
l’ordre du jour de la CLE !
Depuis plus de quarante ans et plus particulièrement depuis 2010, les autorités et les élus tiennent les
populations dans l’ignorance la plus totale de cette situation, les infantilisent, les enfument !
Sans la vigilance des quatre associations représentées à la CLE - ASVPP, Oiseaux nature, VNE, UFC Que choisir - nous serions aujourd’hui encore tenus à l’écart de vos projets et décisions.
Nous sommes face à un grossier déni de démocratie !
Qui pensez-vous être pour agir ainsi au nom de citoyens qui ont cru vous faire confiance ?
Enfin, je trouve totalement irresponsable de votre part d’envisager une solution dont l’impact écologique n’a pas été évalué en amont. Vous ne pouvez ignorer les risques qui nous attendent face au changement climatique d’ors et déjà perceptible par chacun de nous. Cela vous laisse-t-il indifférents de laisser un monde sans eau à nos enfants, aux générations futures ?
Vous aurez forcément à rendre compte un jour devant l’histoire...
Pour toutes ces raisons, je vous demande, Madame la Présidente, Mesdames et Messieurs les Membres de la CLE, de
sursoir à toute décision ou vote concernant les solutions que vous proposez.
Nous ne sommes plus à deux ans près !
Madame la Présidente, le temps est venu d’informer réellement et de consulter les populations que votre commission est censée
représenter.
L’eau est un bien commun inaliénable.
NON aux transferts, OUI à un MORATOIRE immédiat !
Je prie vous d’agréer, Madame la Présidente, Mesdames, Messieurs l’expression de mes salutations respectueuses.
Renée Lise Rothiot, citoyenne de Vittel
Juin 2018
Le 3 juillet , la Commission locale de l’eau (CLE) va voter le transfert d’eau du secteur est (SIE des Ableuvenettes, SIE des Monts Faucilles…) et du secteur Nord (SIE Vraine en Xaintois …) vers Vittel, Contrex, Bulgnéville. C’est la seule « solution » qu’elle propose en réponse à la baisse inquiétante du niveau de la nappe des Grès (GTI).
Quatre associations s’opposent depuis deux ans à cette fausse solution. Elles sont regroupées dans le Collectif eau 88 rejoint par des citoyennes et citoyens qui partagent leur position.
Petit rappel : la nappe des GTI fournit l’eau du robinet des habitants des secteurs de Vittel, Bulgnéville ainsi que l’eau des agriculteurs et des usines (L’Ermitage et Nestlé Waters utilisent respectivement 20 et 27% de l’eau extraite - données 2010 -).
Nestlé, multinationale, embouteille cette eau depuis 1992 sous la marque Vittel Bonne source. Elle ne paye aucune taxe aux communes sur ces bouteilles exportées en Allemagne notamment. Elle robotise et licencie à tour de bras (4500 salariés en 1975, 900 aujourd’hui, 300 demain), en même temps que les bénéfices de ses actionnaires explosent ! La ville se vide !
L’Ermitage, coopérative, utilise l’eau pour transformer le lait. Elle fait vivre 400 producteurs laitiers et recrute ses salariés en contrat stable. La population de Bulgnéville augmente !
La CLE veut donner à boire aux habitants de Vittel une eau venue d’ailleurs pour permettre à Nestlé de continuer ses prélévements. Elle veut déshabiller Paul pour habiller Jacques ! Sa «solution» de transfert a été élaborée pour et par Nestlé via son officine La Vigie de l’eau, l’administration et les élus aux ordres… en maintenant soigneusement la population dans l’ignorance de ce petit arrangement entre amis. Un scandale !
Alors que peut-on faire pour empêcher ce vote anti-démocratique de la CLE ?
1) Adhérons au Collectif et partageons ses informations
2) Participons à la réunion-débat du Collectif à DOMPAIRE le 27 juin à 20h salle des fêtes (les élus et les membres de la CLE ont été invités à exprimer leurs positions et en débattre avec le public)
2) Signons la pétition internationale d'origine allemande adressée à la direction de Nestlé (traduite en plusieurs langues)
3) Signons pétition d'origine locale adressée à la CLE : NON au transfert d’eau, OUI à un moratoire tout de suite
4) Soyons nombreux à nous rassembler le 3 juillet, jour du vote de la CLE, à 9 heures devant le Conseil départemental d’Epinal, pour faire entendre notre colère !
Nous, citoyennes et citoyens, sommes les seuls à pouvoir retourner cette situation, par notre mobilisation et nos actions collectives ! Alors, on laisse faire ou on agit ?
7 juin 2018
Mise en cause par les médias depuis deux mois, la multinationale Nestlé convoque la presse pour tenter de mettre fin à la "polémique" autour de la surexploitation de la nappe GTI.. Le PDG du groupe Maurizio Patarnello se déplace en personne.
Pendant quatre heures, les journalistes sont abreuvés par les habituels porteurs d'eau (Agrivair, La Vigie de l'eau, INRA, ONF…) qui rejouent pour eux leurs numéros de verdissage !
Puis, le patron de Nestlé tente d'enfumer le public avec son « projet mondial de certification basé sur la préservation des ressources en eau ». Une certification de l’entre soi - par Nesté, CocaCola… mais aussi Suez, Véolia… - qui permettra peut-être de produire une eau unique, partout dans le monde, quelle que soit la ressource captée, le circuit de transfert utilisé. A quand une Pure life à Vittel Contrex ? Enfin, le PDG NW international balaye d’un revers de main la question sur la « polémique » de l’assèchement de la nappe des grès par Nestlé : ce problème n’existe pas qu’à Vittel… on s’en occupe !" Faites-lui confiance, braves gens !
En sortant de chez Nestlé, plusieurs journalistes filent à la contre conférence de presse du Collectif eau à laquelle participe le président du SIE des Ableuvenettes que les allemands tenaient à rencontrer. Interviews par la presse allemande, Le Parisien et bien sûr les médias régionaux.
NB - Merci à Vosges matin d’avoir pris l’avis du Collectif eau 88 au sortir de la conférence de presse de Nestlé !
Regrettons cependant l’important déséquilibre entre les deux parties. Pour Nestlé : la UNE + une double page intérieure du journal, sans parler de la UNE + une double page du supplément consacrées à la Wet Aquadémie-Nestlé-Vigie de l’eau, avec la quasi-totalité de ces 6 pages en accès public sur le site internet . Pour le Collectif eau : moins d’un quart de page intérieure du journal, avec accès en ligne réservé aux abonnés.
VOIR LES VIDEOS du Collectif tournées à cette occasion
Tel est le message que la petite communauté d’ELORA (ONTARIO CANADA) adresse à NESTLE ! Depuis trois ans, les résidents luttent pour empêcher la multinationale d'exploiter leur précieuse ressource afin de l'embouteiller.
Ce reportage de radio canada (vidéo et article) daté du 31 mai 2018 est édifiant…
A ELORA comme dans le secteur de VITTEL, la stratégie de Nestlé est la même :
- Nestlé s’accapare eau et terres.
- Nestlé « a à cœur la protection de l’eau » et affiche son discours écologique. Verdissage !
- Nestlé obtient de nouvelles sources d’ « approvisionnement d’appoint »… Mais cela ressemble plutôt à « une expansion des opérations de Nestlé » dans la région !
- Nestlé paye l’eau à un prix ridiculement bas
- Nestlé bénéficie de la complicité des élu.e.s et des autorités qui autorisent les augmentations de prélèvements, d’installations …
A Elora, les habitants disent NON à Nestlé. Ils ont obtenu un moratoire qui freine pour l’instant les plans de Nestlé. Mais comme dit une habitante, « Nestlé est une énorme compagnie, avec des poches très profondes, des avocats et c’est une compagnie très patiente… ». Ce sont les politiques qui trancheront, conclut le reportage… N’empêche que visiblement, la population d’Eloria n’est pas prête à lâcher son eau pour Nestlé !
A Vittel aussi, préservons notre eau, disons NON à Nestlé !
mai 2018
Nestlé Waters déclare « participer activement pleinement aux recherches de solutions menées par la CLE »… Activement, pleinement, c’est le cas de le dire !
Nestlé Waters (NW) est l’un des 45 membres de la CLE qui compte un bon nombre de relais de la multinationale de l’eau.
En 2010, la CLE est mise en place pour élaborer le Schéma d’aménagement et de gestion de l’eau (SAGE). Elle est présidée par Jean Jacques Gaultier, conseiller général des Vosges (canton de Vittel première ville bénéficiaire des taxes sur les bouteilles produites par NW), député de la 4ème circonscription. L’élu local UMP n’a qu’un seul objectif : positionner La Vigie de l’Eau auprès de la CLE. La Vigie, créée à l’initiative de Nestlé et dénommée initialement « Les Eaux et Les Hommes », est alors présidée par Jean Duchemin ex directeur de l’embouteillage de Vittel.
De 2010 à 2017, l’association La Vigie de l’Eau est chargée par le préfet de piloter la recherche de solutions par la CLE. Cette officine de Nestlé est présidée par Bernard Pruvost, ex directeur recherche et développement Nestlé Waters Vittel, directeur Nestlé international.
De 2014 à 2017, la CLE est présidée par Claudie Pruvost, nouvellement élue conseillère départementale (JJ Gaultier lui « cède » la place pour se représenter aux élections législatives qu’il perd). Cette adjointe au maire de Vittel est également l’épouse de Bernard Pruvost président de la Vigie de l’Eau (signalement Anticor toujours en cours d’instruction).
2017 – Jean Jacques Gauthier est élu député. Il a les mains ans le pot de confitures. A l’assemblée nationale, il s’inscrit illico à la commission Jeux Olympiques Paris 2020 à fort enjeux pour Nestlé (le tour de France, c’est petit marché).
« Des solutions durables au problème posé existent et sont sur la table » affirme Nestlé.
Sûr qu’avec le préfet Nestlé, La Vigie de l’eau Nestlé, les Pruvost Nestlé, les élu.e.s Nestlé (et j’en passe dont Jupiter Nestlé), la solution proposée va être durable pour le business Nestlé !
mai 2018
Depuis qu’elle a été mise en cause dans plusieurs médias nationaux et internationaux, la multinationale Nestlé se mobilise pour réagir et c’est normal ! Elle convoque la presse écrite et autres supports de communication à son service. Et au lieu de se mettre en avant, sa direction fait monter ses porteurs d’eau en première ligne : Christophe KLOTZ Directeur d’AGRIVAIR filiale de Nestlé et Marc Benoît Directeur de recherche à l’INRA de Mirecourt, membre éminent du Comité scientifique de la Vigie de l’Eau officine de Nestlé. L’eau qui mord ne peut pas laisser dire n’importe quoi !
L’eau de Vittel, d’où sort elle ?
Un bref rappel s’impose sur l’origine des ressources en eau de Vittel et leur rapport avec Nestlé.
Il y a trois nappes d’eau à Vittel (dénommées « Gîtes » en langage « expert ») :
- le « Gite A », situé à 30 mètres de profondeur environ. Il est exploité par Nestlé sous la marque HEPAR
- le « Gîte B », à 40m de profondeur dans le Muschelkalk. Il est exploité par Nestlé sous les marques VITTEL Grande Source et CONTREX.
- le « Gîte C » à 300m de profondeur dans les Grès du Trias Inférieur (GTI).
20% de l’eau extraite des GTI va aux habitants (c’est l’eau du robinet), 22% à la fromagerie l’Ermitage et 28% à Nestlé qui l’exploite notamment sous la marque VITTEL Bonne source.
Nous ignorons où en sont les niveaux des deux premières nappes. L’administration refuse de communiquer les chiffres au nom du secret industriel et commercial et renvoie sur Nestlé qui ne veut pas les fournir non plus.
Mais personne ne dément que le déficit de la troisième nappe des GTI est dû à sa surexploitation par les industriels, en premier lieu NESTLE (il manque 1 million de m3 par an soit l’équivalent de l’autorisation accordée à Nestlé).
Le déficit des GTI est connu des autorités depuis les années 70. Malgré cela, les préfets successifs n’ont pas cessé d’autoriser Nestlé à augmenter ses prélèvements. Et la population a été soigneusement maintenue dans l’ignorance de cette situation.
Aujourd’hui, ces mêmes autorités, ainsi que les élus locaux, veulent nous mettre devant le fait accompli : il n’y a plus assez d’eau, allons en chercher ailleurs !
Quelle « solution » au déficit de la nappe des GTI ?
Le schéma qui s’apprête à être voté à la majorité par la commission locale de l’eau (CLE) en charge du problème est le suivant :
- Demande d’économies supplémentaires aux habitants… mais cela ne suffira pas
- Pas de demande de réduction de prélèvements aux industriels… car il est hors de question d’entraver leur activité économique, emplois et flexibilité obligent !
L’Emitage déclare qu’elle peut encore optimiser ses circuits ; c’est sûr, de nombreuses fromageries en Espagne, en Amérique latine sont en presque en totale autonomie d’eau. Les investissements menaceraient, selon son directeur, la compétitivité de l’usine ? C’est possible. Au moins peut-on se rassurer en disant, en pensant, que l’eau utilisée retourne dans le sous-sol du territoire et n’est pas exportée comme le fait Nestlé, privant ainsi définitivement le sud-ouest vosgien de cette ressource qui devient de plus en plus rare.
Quant à Nestlé, hors de question de toucher à son autorisation de prélèvements de 1 million de m3 par an, plafonnée à 2000 m3 par jour pour l’embouteillage soit 730 000 m3 par an (plafonnement que Nestlé voudrait voir supprimer en menaçant de fermer cette ligne de production « pas assez rentable »)
- Transfert d’eau par pipeline depuis VALFROICOURT (et non plus Lerrain... c’est la même nappe et pas très loin) (entre 500 000 et 1 million de m3 selon le scénario retenu, qui pourrait aussi utiliser les sources de la CHAVEE à ATTIGNEVILLE). Cette eau alimenterait les collectivités et particuliers en eau potable, en remplacement de l’eau des GTI. Coût évalué aujourd’hui à au moins 30 millions d’euros, avec augmentation évidente de la facture d’eau des contribuables puisque ce sont les collectivités responsables qui doivent financer. On ne doute pas que Nestlé « sera volontaire » pour mettre sa main au portefeuille puisqu’un des responsables de cette entreprise multinationale nous a dit que « 30 millions n’était pas une somme importante ». Tu parles, avec les bénéfices d’une eau qui ne coûte rien !
Quatre associations s’opposent fermement à ce schéma, en particulier au transfert d’eau de VALFROICOURT à Vittel.
La position de ces associations de défense de l’environnement (VNE, Oiseaux nature, ASVPP) et de défense des consommateurs (UFC Que choisir) a été largement relayée. Notamment par France Nature Environnement dans son communiqué du 20 mars 2018 titrant « Nestlé assèche les nappes de Vittel sur fond de conflit d’intérêt »* .
Nestlé se défend en déclarant réaliser une « économie de 25% » sur ses prélèvements. Mais Nestlé et ses porteurs d’eau ne nous disent pas tout !
La multinationale embouteille trois quarts de ses prélèvements de la nappe GTI sous la marque VITTEL Bonne source exportée en Allemagne notamment.
Elle déclare utiliser le quart restant pour son process industriel c’est à dire pour le nettoyage des circuits etc.
C’est à ce quart restant, 270 000 m3, que Nestlé déclare « renoncer ».
En fait, Nestlé compense ce « renoncement » à la nappe GTI en captant son eau de process dans la nappe du Muschelkalk, en dehors du périmètre des eaux minérales, à Suriauville 1, 2, 3 et bientôt 4.
Le total de ces prélèvements autorisés par le préfet s’élèvera bientôt à 400 000 m3,
Et cela sans jamais de véritable étude d’impact sur l’environnement!
Les villages de Ligneville et Dombrot le sec n’ont pas fini d’avoir des difficultés d’approvisionnement en eau !
Précisons que ces chiffres ont été fournis par Nestlé et non par l’Agence de l’eau qui se réfugie derrière le secret industriel et commercial…
Au total, le volume de prélèvement autorisé dans la nappe du Muschelkalk dépasse largement le « renoncement » au volume prélevé dans la nappe des GTI (400 000 m3 contre 250 000 m3) !
En résumé, c’est quoi le plan pour « améliorer la gestion » de l’eau des GTI ?
- Piquer l’eau des habitants de SURIAUVILLE., CRAINVILLIERS, LIGNEVILLE, DOMBROT LE SEC et autres… pour permettre à Nestlé de s’alimenter en eau de process dans la nappe du Muschelkalk
- Piquer l’eau des habitants de VALFROICOURT, d’ATTGNEVILLE et environs, la transférer par pipe line à Vittel et la faire boire aux habitants en remplacement de leur eau habituelle… pour permettre à Nestlé de continuer à exporter ses bouteilles VITTEL Bonne source, détaxée à l’export !
- Envoyer la fromagerie l’Ermitage acheter son eau ailleurs (en prolongeant le pipeline de LerrainValfroicourt-Vittel jusqu’à Bulgnéville ?…) pour faire de la place à Nestlé !
Exit les habitants, exit l’Ermitage… Nestlé va rester seul sur la ressource en eau des GTI !!!
Voilà une privatisation qui cache bien son nom !
Une fois l’orage passé, les nouveaux captages et le pipeline construits, la multinationale Nestlé aura tout loisir de demander le déplafonnement des 2 000m3 jour d’embouteillage de l’eau des GTI afin de jouir pleinement de son autorisation de prélèvement d’1 million de m3 par an. Rien ne l’empêchera à terme de réclamer une augmentation à 2 millions de m3 par an puisqu’elle restera, de fait (voir de droit !), le seul exploitant de cette nappe !
Voilà comment Nestlé compte exploiter la nappe des grès à son seul profit, avec la complicité de la préfecture et des élues , et à l’encontre des directives cadres sur l’eau privilégiant l’alimentation en eau potable des populations !.
C’est un peu compliqué tout ça… L’eau qui mord y reviendra. Car à force de vouloir toujours « simplifier », les communicants de tous acabits désinforment et empêchent de réfléchir plus loin que le bout de sa télé, son magazine, son journal du matin… !
Les créations visuelles pour L'Eau qui mord sont de l'Amie Annie ! Merci et chapeau bas !
Avril 2018
Vittel est situé dans un triangle explosif Fessenheim (198 km), Cattenom (177 km), Nogent sur Seine (235 km).
Au risque monstre de pétage des centrales construites pour durer quarante ans (Fessenheim en a 40, Cattenom 39, Nogent 37) s’ajoute celui de catastrophe annoncée avec le projet d’enfouissement des déchets nucléaires à Bure (69 km de Vittel).
Bertrand Thuillier, ingénieur, expert indépendant, a analysé les dossiers de l’ANDRA et communiqué dès 2012 sur les risques que comporte le projet Cigéo.
Les nuisances et les risques encourus sont terrifiants :
- Émanation de rejets gazeux qui seront déportés par les vents d’Ouest en Est (hydrogène évacué des galeries par les cheminées de ventilation du fameux Bois Lejuc)
- Explosions et incendies pouvant entraîner la dégradation des structures et la contamination des locaux, des habitants, de l’environnement… en particulier pollution nucléaire de la nappe d’eau des Grès du Trias Inférieur qui alimente en aval toute la population du bassin parisien !
Outre son coût faramineux, le projet comporte des erreurs économiques qui nous exposent au risque de double peine (visuels n° 27 à 33 du diaporama de Bertrand Thuillier) :
- Impact négatif sur le tourisme et l’attractivité dans le secteur
- Impact négatif sur l’image des produits agro-alimentaires
- Image des marques d’eau de Nestlé France ruinée
Les gens qui apprendront l’existence d’une poubelle nucléaire à proximité délaisseront les stations, n’achèteront plus de bouteilles de la marque VITTEL, CONTREX, HEPAR… . Même sanction vis-à-vis des fromages L’Ermitage, moins « réputés ».
Alors, pourquoi ce silence assourdissant de Jean-Jacques Gaulthier député LR de la quatrième circonscription l? Il est vrai que la famille politique à laquelle il est attaché a toujours soutenu et voté pour le tout nucléaire…
Et surtout, pourquoi ce silence assourdissant de Nestlé ? La multinationale n’a-t-elle pas affiché que pour elle, « l’exploitation de l’eau est inséparable de son environnement » ? On l’a vue intervenir avec succès pour faire stopper des projets de décharges beaucoup moins dangereux. Elle ne peut ignorer les risques d’impact de la poubelle nucléaire sur son image. Au début de la lutte contre le projet Cigéo, elle a même fourni gratuitement des bouteilles d’eau de VITTEL aux protestataires ! Puis elle a cessé de défendre leur cause et a quitté le Tour de Bure...
L’eau qui mord a un doute : et si Nestlé avait passé un deal avec l’Etat ? Je te laisse ouvrir ta poubelle, tu me laisses pomper un max d’eau avant que je ne parte…
8 mars 2018
Dans les Vosges, la multinationale Nestlé pompe l’eau des grès (celle dont on extrait l’eau du robinet). Elle l’exporte sous la marque VITTEL. Cela dure depuis 1990, grâce à l’appui des pouvoirs publics et des élu.e.s. Le niveau de la nappe baisse dangereusement. Il est grand temps de chercher des “solutions” !
Rappel sur cette histoire d’eau de Vittel avec l’article de LÉclairCit paru en août 2016
Depuis, l’eau a coulé chez Nestlé et ses milliards de bouteilles ont été exportées à travers le monde… De l’eau perdue à jamais pour les habitants du coin !
Résumé des principaux faits depuis 2016 :
- 26 avril 2016 : la CLÉ vote pour l’étude de « solutions » de transfert (sans autre alternative), à l’unanimité moins les quatre voix des associations de défense de l’environnement et des consommateurs.
- Juillet 2016 : ANTICOR dépose son signalement au procureur de la république.
- Septembre 2016 : Claudie Pruvost renonce à la présidence de la CLÉ (elle ne se représente pas à ce poste mais est quand même élue au bureau, à l’unanimité de son collège d’élu.e.s. La Vigie de l’eau, qui arrive à la fin de son mandat de sept ans, est remplacée par le Conseil départemental dans la fonction de maître d’œuvre du SAGE. On fait le ménage !
- Décembre 2016 : le procureur de la république déclenche une enquête préliminaire sur Dame Pruvost pour suspicion de prise illégale d’intérêt.
- 2017 : la nouvelle présidente de la CLE met en place une « concertation » menée par des prestataires externes conseils (quelques dizaine de milliers d’euros !). Le Conseil départemental et les pouvoirs publics jouent visiblement la montre en laissant s’écouler le temps judiciaire.
- 2018 : le Conseil départemental et les pouvoirs publics semblent décidés à passer prochainement en force. On attend toujours les résultats de la procédure judiciaire en cours…
Les quatre associations du collectif (Vosges nature environnement, Oiseaux Nature, Association de sauvegarde des vallées et de protection contre les pollutions, UFC Que choisir) restent fermement opposées à tout transfert qui signerait la privatisation de fait de la nappe d’eau par la multinationale Nestlé.
Histoire d'EAU à la CLE. Aout 2017
Comment faire accepter une "décision" anti-démocratique ? Exemple : comment faire accepter des transferts d'eau visant à pérenniser le pillage (légal !) de l'eau des grès par la multinationale Nestlé, pour son seul profit, contre l'intérêt général ?
"Et ça, c'est dead line !"
Juillet 2017
Le Tour de France passe à Vittel ! Qui est-ce qui paye : c’est nous ! Qui est-ce qui en profite : c’est Nestlé !
9 juillet 2017
Conférence gesticulée aux VOIVRES Eco-festival de la transition d’ici et débat animé par le Collectif eau 88.
2 avril 2017
Conférence gesticulée à CHAMAGNE Fête de la Moselle sauvage en transition. L’eau qui mord réussit son "Défi" de présentation du dossier de l'eau ! Il y avait quelque chose d' hér' eau hic dans cette conférence gesticulée et dans le débat animé par le Collectif eau 88 !
Demain - Novembre 2016
L’eau qui mord, soutien du collectif eau 88, s'est invité au pseudo débat organisé par la Vigie de l'eau autour du film "Demain" : "Imaginons un débat sur les pesticides et les Ogm animé par MONSANTO ou BAYER ! Nous sommes un peu dans cette configuration ce soir avec Nestlé qui vient nous balader avec ses thuriféraires, ses affidés et ses commensaux, en particulier ses deux officines de verdissage La Vigie de l'eau et Agrivair...". Les "idées" présentées par le représentant du collectif n'ont pas plu à la Vigie qui a coupé le micro pour faire taire l'importun ! Réaction Vosges Matin VOIR LA VIDEO
Toutes les créations graphiques L'eau qui mord sont de l'Amie Annie. Merci et chapeau bas !
24 Novembre 2016
On s’invite-en pirates- à l’inauguration de l’exposition de la Vigie de l’eau sur « L’EAUdicament ». Interruption du discours de Bernard Pruvost, président de la Vigie. On balance en direct notre communiqué à l'assistance médusée, aux premiers rangs desquelles Claudie Pruvost, 1ère adjointe au maire de Vittel et Présidente de la CLE dont la Vigie est structure porteuse…
Vosges matin est là pour servir la Vigie de Nestlé et ne prend pas la peine d'informer ses lecteurs du communiqué remis par les contestataires !
Lire le communiqué des pirates
29 septembre 2016
A l'occasion de son passage à l'Utopic café de Mirecourt (conférence -débat sur la surexploitation des Grès du Trias Inférieur), L'eau qui mord et Chanteurs d'actu créent la première chanson à la gloire de Nestlé Waters ! Merci aux artistes, François (le chanteur pianiste de la vidéo) et Estelle pour leur soutien militant !