21 décembre 2020 - MAJ 1er janvier 2021
Conférence de presse VNE-antiCOR sur une décharge sauvage à proximité des forages Nestlé-HEPAR près de Vittel
LIRE publication du Collectif eau du 21 décembre et VOIR les retours de la presse régionale
Le maire de They a répondu à VNE. Voir lien ci-dessus mis à jour le 01/01/2021.
20 décembre 2020
29 novembre 2020
Nestlé enchaîne les campagnes publicitaires pour tenter de redorer son image de fabricant d’eau.
Après le Tour de France en juin, les pubs tv sur l’écureuil basketteur et l’abeille boxeuse en juillet-aout, NESTLE a lancé en novembre un « quiz » sur ses marques d’eau françaises VITTEL, Contrex et Perrier (pourquoi pas Hépar ??).
« Dans un contexte saturé par l’information », Nestlé Waters veut « aider le grand public à trier les informations , à démêler le vrai du faux » écrit la multinationale.
Cette nouvelle campagne de communication parle de « qualité et de pureté de l’eau ». Elle cherche à souligner les actions censées « préserver l’environnement et la biodiversité », celles inscrites dans le cadre de la RSE, Responsabilité sociétale des entreprises.
Question RESPONSABILITÉ, la multinationale ne manque pas d’audace, de « malice »
-Nestlé prône la transparence et la pédagogie avec des informations d’intérêt général rendues inaccessibles par le secret industriel et commercial, avec des forages illégaux objets d'une plainte en cours, avec des conflits d'intérêt dont l'un en attente de jugement pour suspicion de prise illégale d'intérêts (procès Claudie Pruvost début décembre), ...
-Nestlé préserve la ressource en continuant à pomper une nappe en voie d’épuisement et deux autres nappes situées au dessus dont on ignore l'état ; cela malgré le changement climatique,la sécheresse récurrente.
-Nestlé préserve le climat avec ses milliards de bouteilles en plastique plus ou moins recyclé transportées par train, camions, bateaux, d’un bout à l’autre de la planète…
-Nestlé préserve l’environnement avec sa filiale AGRIVAIR qui a mainmise sur des milliers d’hectares de terres et de forêts, sur des dizaines d'agriculteurs, dans le seul but de protéger les nappes accaparées par Nestlé.
-Nestlé préserve la biodiversité à coups de verdissage Agrivair avec hôtels à insectes déserts, nichoirs inoccupés, jardin et vergers improductifs, de pseudo renaturation de cours d'eau...
-Nestlé veille à l’emploi avec 4 500 salariés en 1975 sur Vittel et Contrexéville, moins de 1 000 aujourd’hui, 200 emplois supprimés en à peine deux ans.
- Nestlé ramasse au passage aides financières et subventions publiques pour la réalisation de ses objectifs RSE * entre autres.
Question MEDIA, Nestlé ne lésine pas malgré la « crise sanitaire ».
-La campagne sera déclinée dans la presse nationale et régionale dont Vosges-Matin.
- Le quotidien vosgien du Crédit-Mutuel a déjà publié six articles ce mois-ci, rendant grâce à Nestlé Waters, à sa filiale Agrivair, à son officine Eco plaine… Rentrent-ils dans le cadre de la déclinaison de campagnes de communication de Nestlé ?
Qu’une multinationale « trie les informations » et messages qu’elle veut distiller, on peut le comprendre puisque cela fait partie intégrante de ses stratégies de prédation.
Qu’un journal, en quasi-situation de monopole, se fasse l’écho d’un groupe sans jamais préciser d’où il parle, c’est insupportable. Ce n’est pas du journalisme, c’est de l’inféodation ?!
On ne fait pas confiance à Nestlé. On ne veut pas de ses tris.
On veut la vérité, toute la vérité, rien que la vérité sur la situation et la gestion de l’eau dans le territoire.
L’eau pour la vie, pas le profit !
* Peut-on faire confiance aux « engagements » de Nestlé ? Réponse avec cet exemple :
En 2013, Nestlé vantait sa « politique RSE» à travers trois exemples dont HERTA et VITTEL. En 2019, Nestlé « se délestait » de Herta…
Le journal titre : « Nouvelle ligne de production : Nestlé débute les travaux à Vittel - Annoncés en juillet 2020 pour un montant de 20 millions d’euros, les travaux de la nouvelle ligne d’embouteillage de Nestlé Waters à Vittel, qui sera effective en début d’année 2021, ont débuté. Cet investissement va s’accompagner de 55 départs en retraite anticipée. »
Viennent ensuite les habituels arguments de verdissage de Nestlé, les « économies de plastique vierge et d’eau »… puis l'annonce par la direction de Nestlé de ses "mesures d’Aménagement de Fin de Carrière ", comprenez les 55 emplois supprimés.
La réaction de Stéphane Cachet, secrétaire adjoint CGT du comité d’entreprise (CE) de Nestlé Waters Vosges , est une nouvelle fois des plus féroces : « Ce projet est, au contraire, un gros coup de massue ». Selon nous, ce sont 59 équivalents temps plein qu’on va perdre ! Il n’y a pas de départ contraint, certes, mais sur certaines lignes, le volume de production va augmenter. Depuis deux ans, nous faisons moins 22 % en expédition, mais nos marques rapportent toujours. La situation est regrettable encore une fois. Et on aimerait maintenant que nos hommes politiques locaux s’expriment sur l’emploi chez Nestlé Waters ! ».
En dernière ligne, on apprend qu' « à ce jour, Nestlé compte 931 salariés » . Chiffre à retenir car il est très inférieur au chiffre de 1000 habituellement relayé par la presse et repris dans les précédentes publications de leauquimord.
Au-delà de ce papier de Vosges matin , un rappel s’impose sur les dernières suppressions d’emplois chez Nestlé Waters Vosges (NW).
En janvier 2019, dans le cadre du "plan de réorganisation NBE (Nestlé business excellence)", le groupe Nestlé annonçait la suppression de 26 postes sur l’antenne NW Marketing distribution d’Auzainvilliers, liée aux sites de production Vittel-Contrexéville. C’est fait.
En juin 2019, dans le cadre du plan de réorganisation "Vosges 2022", Nestlé annonçait « 120 départs volontaires » d’ici 2022. C’est fait, les salariés sont déjà partis.
Qu’en ont dit les préfets successifs et les hommes politiques locaux, régionaux, nationaux ? Rien. Pourtant, c’est au nom de l’emploi qu’ils ont défendu le projet de pipe-line insensé, abandonné depuis grâce au Collectif Eau 88. C’est au nom de l’emploi qu’ils permettent à Nestlé de continuer à siphonner la nappe profonde en voie d’épuisement et qu'ils l’autorisent à « compenser » sa baisse de prélèvements dans cette nappe par une augmentation de pompage dans la nappe du dessus. C’est au nom de l’emploi et d’une image de marque qu’ils ont pris, à l’aveugle, toutes ces (non)décisions calamiteuses.
Aujourd’hui, dans le cadre du dénommé "projet Passerelle" (!), c’est une nouvelle charrette de 59 ETP qui est prête à partir. Espérons qu’elle ne sera pas chargée d’avantage avec la mise en service de cette nouvelle ligne de production…
Le nouveau préfet des Vosges, les mêmes hommes politiques en place vont-ils s’exprimer sur ces prochains « départs » qui portent à environ 200 le nombre de suppressions d’emplois chez NW Vosges en deux ans (le député va-t-il monter à la tribune ?). Ou resteront-ils MUETS ?
Et les salarié.es, les habitant.es, vont-ils finir par comprendre ce qui les attend ?
Le problème, avec Nestlé-Vittel, n’est pas local.
Regardons la situation en France avec Perrier. Nestlé a supprimé 26 emplois chez NW Marketing distribution à Garons en 2019 et vient d’annoncer la suppression de 250 emplois dans son usine d'embouteillage à Vergèze (cf. mon post du 7 novembre).
Regardons la situation en Europe, en Amérique du Nord, sur tous les continents où la multinationale est implantée.
Le groupe Nestlé vient d'augmenter les dividendes de ses actionnaires (+10% en 2019), pour la douzième année consécutive .
Nestlé peut bien déclarer « économiser » le plastique vierge, cela ne « compensera » pas les dégâts de sa pollution qui contribue massivement à empoisonner le vivant.
Nestlé peut bien déclarer « économiser » l’eau de process, son objectif reste le pillage de l’eau pour sa vente de bouteilles.
Quand il n’y aura plus d’eau, il n’y aura plus d’emploi du tout, ni pour les générations actuelles, ni pour celles à venir.
Alors, qu’est-ce qu’on fait, on attend les politiques, on continue à laisser faire, on s’accroche à une activité économique non essentielle, non durable, mortifère ?
Il serait grand temps de réfléchir démocratiquement et collectivement à une "transition", à des alternatives économiques avant que ce territoire dénommé "Terres d'eau" ne se retrouve complètement à sec.
Ayons enfin le courage de dire NON à NESTLE !
STOP embouteillage de l’eau !
L’eau pour la vie, pas le profit !
25 octobre 2020
Des nouvelles d' Amérique du Nord où Nestlé peine à se débarasser de ses marques d'eau "non rentables"... et des multiples conflits avec les défenseurs de l'eau.
Dans le comté de Wellington - Canada, la tentative initiale de Nestlé de vendre la marque de bouteilles d’eau Pure Life à Ice River Springs a échoué.
Les défenseurs de l’eau, dont les Wellington Water Watchers, exigent de Nestlé Water Canada que l’usine d’Aberfoyle, les puits d'Erin et Elora (Pure Life) revienne en propriété publique et soit rendue aux Six Nations.
Ils ont demandé l'approbation du gouvernement pour supprimer progressivement les permis de prélèvement d'eau pour les embouteilleurs ces dernières années.
Plus d'une douzaine d'organisations au Canada, aux États-Unis et en Suisse ont écrit au PDG de Nestlé, Ulf Mark Schneider, pour «exiger que l'entreprise rende au public le complexe Aberfoyle et quatre autres sources d'eau particulièrement controversées avant toute vente». Ces autres sources se trouvent au Michigan, au Colorado, en Floride et en Californie (marques Pure Life, Poland Spring, Arrowhead, Zephyrhills et Ice Mountain).
Cette lettre des défenseurs de l'eau marque le lancement d'une campagne mondiale - intitulée «Nestlé's Troubled Waters» - pour faire pression sur l'entreprise, les acheteurs potentiels, les régulateurs et les législateurs pour que la propriété de ces sources d'eau revienne au public.
Soutien aux activistes défenseurs de l'eau contreNestlé en Amérique du Nord !
Water for life, not profit !
15 octobre 2020
Mise à jour 14 octobre : le procès de Claudie Pruvost est annoncé pour le 9 décembre 2020
Espérons que la "crise sanitaire" covid ne transformera pas ce procès public en un "huis clos" qui n'en n'aurait pas le nom... Ce serait un "choc" intolérable
3 octobre 2020
2 octobre 2020
En avril 2019, le Professeur Zürcher était venu de Suisse à Vittel pour animer une conférence-débat sur les arbres, à la demande du Collectif Eau 88.
Il avait aussi visité le parc thermal, observé les arbres en état de dépérissement…
LIRE ou RELIRE le relevé de cette réunion par le
Collectif Eau
" Une espèce rare stoppe un chantier engagé par une filiale de Nestlé Waters à Vittel" écrit Vosges matin qui relaie le dernier coup de comm’ de Nestlé et sa filialeAgrivair.
Je partage ici l'excellent commentaire d' Annie Barthélémy, habitante du secteur et défenseuse de l'eau et du vivant :
"Il fallait bien que Nestlé Waters "compense" l'écosystème aquatique enterré ni une ni deux sous le béton de son "plateau technique" dans l'usine Nord.
Un autre commentaire intéressant, celui de Dominique Defranoux, naturaliste habitant Vittel qui ose rompre le cercle du silence et réagit à l'article de Plaine des Vosges Info lors sur la « semaine nationale des alternatives aux pesticides » organisée par Agrivair-Nestlé dans le secteur de Vittel :
« Agrivair préserve la qualité de l’eau minérale, c’est vrai, mais pas celle des ruisseaux, j’en veux pour preuve l’état des ruisseaux de VITTEL, ou coule DIRECTEMENT les égouts de la Mairie et quelque 491 branchements non conformes .
Quant au « formidable moteur pour la préservation de la biodiversité", je doute fort que ce soit le cas (j’ai créé « la zone de protection des orchidées en 2016 sur le Golf, mais en guise de protection, tout est fauché à partir du 15 juillet, y compris les roughs et les sous-bois. Je ne parle pas de la protection des insectes pollinisateurs, ceux-ci ne peuvent pas se reproduire sur le golf, car ils pondent la plupart sur les plantes herbacées.
Seul bon point: le ramassage des produits phytosanitaires qui sont un poison pour l’eau minérale, et pour la nature en général. »
La sortie des égouts de la mairie de Vittel dans le Petit Vair est bien visible et perceptible (bonjour l’odeur) au niveau du" chemin des grenouilles" (n'y en a plus) qui amène au parking Bonne Source, juste avant le pont de chemin de fer. Cette portion communale est située à 2-3 km en amont de la portion accaparée par Nestlé pour son projet de « renaturation » du Petit Vair...
10 septembre 2020
Le préfet des Vosges vient de contrôler le respect de ses arrêtés sécheresse par les industriels (Plaine des Vosges Info, 8 septembre)
En même temps à Vittel :
- il laisse Nestlé continuer son exploitation de la nappe phréatique profonde menacée d’épuisement
- il laisse Nestlé augmenter ses prélèvements dans la nappe du dessus sans en connaître l’état réel, sans avoir les moyens propres d’en suivre le niveau
- il se terre depuis l’abandon du projet de pipeline en octobre dernier ; il n’a toujours pas mis en place d’« observatoire » des nappes ; son « protocole » de substitution au pipe-line, concocté en grand secret et en comité restreint avec Nestlé, la fromagerie l’Ermitage, le Conseil départemental, les maires de Vittel et Contrexéville (villes sites de l’usine d’embouteillage), n’a toujours pas été soumis au public ni même au Collectif Eau 88 en lutte contre le pillage industriel de l’eau (Nestlé fixe les règles du « protocole »)
- il laisse Nestlé exploiter des forages qui font l’objet d’une plainte en illégalité,
- il laisse Nestlé augmenter sa production en période estivale et gaspiller l’eau sur le parcours du Tour de France (encore un million de bouteilles distribuées en 2020).
Quelles sont les « prescriptions » arrêtées entre l’Etat et Nestlé en cette période récurrente d’alerte sécheresse renforcée ?
Le Préfet a-t-il fait contrôler Nestlé ? Si non, pourquoi ?
L’eau pour la vie, pas le profit !
6 septembre 2020
La ligne ferroviaire 14 s’étend de Nancy à Merey en passant notamment par Vittel.
5 septembre 2020
1er septembre 2020
La marque VITTEL, sponsor officiel du Tour de France depuis 2008, a « allégé » sa caravane 2020. « Pour des raisons sanitaires », NESTLE, a décidé de ne pas lancer ses deux camions arroseurs sur les routes. Mais il maintient sa distribution d’un million de bouteilles sur le parcours.(Vosges matin 28 aout). En pleine période d’alertes sécheresse et d’épuisement de la nappe phréatique de Vittel, c’est « naturel », non ?
Trente-cinq télés du monde entier diffusent le Tour en direct : PUB !
La directrice de la communication de Nestlé déclare : cette année, « nous allons plutôt axer notre communication sur les enjeux du plastique et du bien trier ».
Faut-il croire Nestlé, champion de la pollution plastique mondiale ? Faut-il lui rendre grâce ?
Le problème du plastique ne doit pas faire oublier celui de l’eau. Car Nestlé pollueur est aussi un pilleur de ressources naturelles.
A travers son masque pseudo vert Agrivair, il s’accapare les terres pour "protéger les nappes souterraines", il s’accapare les nappes pour produire ses bouteilles, il puise et épuise l'eau..
A Vittel où le coucou Nestlé niche depuis cinquante ans, l’eau commence à manquer. Les nappes sont en danger. Malgré cela, malgré les alertes sécheresse récurrentes depuis plusieurs années, Nestlé continue inexorablement à pomper, pomper, pomper, dans TOUTES les nappes du secteur.
Alors, quand son Tour arrive de nouveau, Nestlé voudrait donner des leçons ? Basta !
L’eau et le sport pour la Vie, pas le profit !
22 aout 2020
Selon Vosges matin du 20 août , "une légère explosion s’est produite aux thermes dans une cuve contenant 1.000 litres de produits détergents pour les conduites d’eau. Une fumée jaunâtre et 100 litres d’acide nitrite dilué se sont échappés de la cuve, sans risque apparent de pollution du sol. Un dispositif de grande ampleur a été mis en place par une trentaine de sapeurs-pompiers vosgiens spécialisés dans les risques chimiques ce jeudi, à partir de 17 h 30. Une opération menée […] en présence de Franck Perry, maire de Vittel et du sous-préfet Benoît Rochas. L’évaluation des dangers permettait d’aboutir à la conclusion que l’impluvium n’était pas menacé, tandis qu’une manœuvre de récupération des produits toxiques se déroulait normalement. Les forces d’intervention et le maire de Vittel se voulaient rassurants en début de soirée. Les professionnels et curistes des thermes, qui ont été immédiatement évacués, ont réintégré l’établissement thermal en début de soirée, avant de poursuivre leur cure. »
Mais dormez tranquilles, tout baigne, il ne s’agit que d’une « légère explosion ». Vous souhaiteriez en comprendre les causes précises, les responsabilités, connaître l’impact réel de cette pollution ? Circulez, n’y a rien à voir, l’incident est CLOS ! Les pêcheurs n’étant pas concernés, il n’y a pas de risque de suites gênantes pour l’image de la marque VITTEL. Le maire en personne assure le verrouillage de l’information, avec l’aide des médias locaux aux ordres, comme d’habitude.
A cette occasion, un bref rappel s’impose sur les dernières années de gestion des Thermes de Vittel.
En 2007, les installations et la galerie thermales, ainsi que l’hôtel des Thermes ont été rachetés par la ville de Vittel au groupe Partouche. Le casinotier avait acquis ces actifs en 2001 auprès du groupe Nestlé Waters France, qui, « souhaitant se recentrer sur l'embouteillage », les avait cédés en même temps que ceux de la station voisine de Contrexéville.
Les thermes ont été rénovés, « Vittel revitalisée ». Les bâtiments sont la propriété de la commune mais l’exploitation est assurée par une société d’économie mixte, la SETV dont les actions se répartissent comme suit : 82 % à la ville de Vittel, 10% au groupe Vicking qui a succédé à Partouche, 5% au groupe Jules Cunin historiquement lié à la société des eaux de Vittel.
Selon le rapport 2017 de la Chambre régionale des comptes du Grand-Est , « la situation financière de la société, très dégradée en 2008, s’est progressivement améliorée », grâce essentiellement « à la recapitalisation des principaux actionnaires » (près de 6 millions d’euros d’investissements publics entre 2010 et 2015, 2/3 provenant de la commune, 1/3 du département et la région) et au « dispositif de redynamisation économique » (CICE…).
La SETV doit acheter l’eau à Nestlé qui s’est débarrassé de l’activité thermale non rentable mais est resté propriétaire de la source, appelée « Félicie ». Cette eau provient des Grès du Trias Inférieur, au-delà de la faille de Vittel et son exploitation n’a pas d’impact sur l’épuisement de la nappe des GTI dans le secteur de Vittel-Contrex. N’empêche qu’elle est accaparée, elle aussi, par la multinationale. Cette eau, vendue aux Thermes, est gratuite pour Nestlé et payée par les habitant.es 200 000 euros par an, ce qui représente 5% environ du montant de la surtaxe annuelle sur les eaux minérales payées par Nestlé à la commune.
L’histoire et la gestion des Thermes de Vittel est à l’image des principales activités du secteur, centrées depuis le milieu du XIXème siècle sur la marchandisation de l’eau bien commun : privatisation des bénéfices, socialisation des pertes, conflits d’intérêts, verdissage, omerta…
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et
10 aout 2020
14 aout 2020
Après les écureuils qui jouent au basket, les abeilles qui boxent, voici les poissons qui font la planche !
Voyez comme Nestlé "protège la biodiversité". Nestlé "prend soin de la nature" pour que longtemps nos enfants profitent de ses bienfaits".
Ne soyons pas ingrats avec Nestlé. Cette pollution d'une rivière par son usine de Challerange (lait en poudre) n’est que le résultat d'un "débordement ponctuel de boues biologiques» !
Des milliers de poissons ont crevé, sans oublier le reste de la faune et de la flore aquatiques. Mais, c'était "involontaire" !
D'ailleurs tout ça, c'est la faute au climat : l’asphyxie des poissons provient avant tout du manque d’eau dans les rivières !
On a le même type de « polémique » à Vittel où les nappes phréatiques sont menacées d'épuisement. Vous pensez que c'est à cause de leur surexploitation par Nestlé ? C’est la faute au climat qui limite la régénération naturelle de la ressource en eau et affole inutilement les populations !
Quoi qu’en dise la communication de Nestlé, le géant de l’agro-alimentaire rencontre de plus en plus de résistance, les consciences se réveillent, les plaintes se multiplient.
Le climat, le vivant se porteraient bien mieux si on mettait fin à l’activité inutile et écocide de toutes les multinationales comme Nestlé !
Basta Nestlé ! L’eau pour la vie, pas le profit !
31 juillet 2020
21 juillet 2020
2017, 2018, 2019, 2020... L’alerte sécheresse est récurrente dans les Vosges. Pour la 4ème fois, les mesurettes préfectorales sont les mêmes, les relais par la presse régionale aussi. L'omerta est la règle. Surtout pas un mot sur le sujet qui fâche NESTLÉ, producteur des bouteilles Vittel, Hépar, Contrex.
Monsieur le Préfet des Vosges, adoptez les « bons réflexes » pour ne pas aggraver la crise de l'eau à Vittel et dans les environs !
- N'attendez pas 2027 pour remédier au déficit de la nappe profonde d'où est extraite l'eau du robinet. Cette nappe est en danger d'épuisement suite à 50 ans de surexploitation industrielle. Pour stopper net l'aggravation de son déficit, suspendez l'autorisation de prélèvements de Nestlé !
- Ne régularisez pas les forages illégaux de Nestlé dans les deux nappes du dessus !
- Donnez à vos services les moyens de mesurer eux-mêmes le niveau des trois nappes du secteur et d'en suivre l'évolution ! Mettez enfin en place un observatoire indépendant permettant d’éclairer les décisions concernant les économies de prélèvements et la nécessaire redistribution de l'eau entre les différents usagers.
- Défendez l'intérêt général, pas les intérêts d'une multinationale qui figure au podium des plus grands prédateurs d'eau et pollueurs plastique au monde.
Après l'affaire du conflit d'intérêt sur les pipelines en 2016 (toujours en attente de procès), l’annonce de 110 suppressions d'emplois en 2019, l’affaire des forages illégaux en 2020 (illégalité reconnue par le directeur de l'usine Vittel-Contrexéville lors de son interview de FR3 Pièces à conviction), il est devenu impossible de faire confiance à Nestlé.
La multinationale affirme avoir réduit ses prélèvements dans la nappe profonde. Elle "compense" d’ores et déjà cette réduction par une augmentation de ses prélèvements dans la nappe supérieure, en prétendant que cette nappe est "en excès d’eau". Où sont les données factuelles publiques permettant de valider ses déclarations ?
Peut-on faire confiance à Monsieur le Préfet pour gérer la « crise » ?
Après l'abandon du projet de pipelines qu'il a défendu bec et ongles lors de la concertation publique, après son silence sur les suppressions d’emplois chez Nestlé dans les Vosges, après sa promesse publique non tenue à ce jour d'un observatoire, d’un "protocole" alternatif, d’une enquête publique, on en est au point mort.
Le préfet joue la montre et le temps joue en faveur de Nestlé qui continue à pomper malgré la sécheresse.
Assez de laisser faire, de dissimulations et de mensonges !
Rendez l'eau au commun !
L'eau pour la vie, pas le profit !
LIRE le communiqué de presse de la préfecture des Vosges
16 juillet 2020
2 juillet 2020
Solidarité avec le Collectif Eau bien commun 63 !
Le collectif citoyen "Eau Bien Commun 63" avec le soutien de 20 associations, mouvements citoyens et syndicat lance une pétition à l'attention de la Préfecture du Puy-De-Dôme (63) :
" SECHERESSE 2020 : POUR UNE GESTION EQUITABLE DE L'EAU DANS LE PUY-DE-DOME"
La situation de Volvic-Danone dans le Puy de Dôme ressemble à deux gouttes d'eau à celle de Vittel-Nestlé dans les Vosges.
La stratégie économique et la communication des multinationales suisse et française sont les mêmes :
- surexploitation de l'eau bien commun et risque d'épuisement des nappes (2,7 milliards de litres prélevés par Danone, 3,5 milliards par Nestlé) :
- greenwashing et verdissage à gogos ("bouteilles en plastique recyclé, neutralité carbone, protection des aquifères, certification des usines", solidarité avec
les populations n’ayant pas accès à l'eau dans le monde...)
- sans oublier bien sûr les dons pendant la crise covid 19.
Les autorités ont choisi de soutenir les intérêts des minéraliers plutôt que de défendre l'intérêt général.
A l'heure du changement climatique avéré (tout le monde en ressent les effets au quotidien), il faut mettre fin à l'embouteillage de l'eau et garder l'eau en priorité pour les habitant.es.
Il est temps de passer à une gestion équitable de cette ressource vitale, dans l'intérêt général des populations et non pour les intérêts de grands groupes privés en particulier agro-industriels
comme Nestlé et Danone (sans oublier les distributeurs Suez, Véolia, La Saur... qui profitent grandement,eux aussi, du marché de l'eau).
L'eau est un bien commun, pas une marchandise !
L'eau pour le vie, pas le profit !
SIGNER et PARTAGER la pétition du Collectif citoyen "Eau bien commun 63"
30 Juin
Plusieurs associations du Collectif Eau 88 ont déposé plainte auprès du Procureur de la république : Nestlé aurait pompé plus de 10 milliards de litres d’eau depuis 2007 en exploitant illégalement 9 forages d’eau.
L’administration et la société Nestlé Waters ont reconnu l’absence d’autorisations administratives pour l’exploitation d’eau sur 9 forages, parmi les 28 qui sont exploités, une infraction passible d’un an d’emprisonnement et de 75 000 euros d’amende.
LIRE les articles publiés par Mediapart, Reporterre, La Relève de la Peste,
Actu environnement (juin 2020) + Golias (juillet 2020).
15 juin 2020
Toute la presse financière en parle :
Nestle veut céder ses marques d’eau canadiennes et américaines
Motif : la production de Pure Life, Poland Spring, Ice Mountain, Zephyrhills et autres ne serait plus suffisamment rentable.
Mais Nestlé n’abandonne pas pour autant le marché North America. Il compte recentrer son business de l’eau sur la vente de ses marques internationales « haut de gamme » à plus fort rendement :
Perrier, Aqua Panna, San Pellegrino.
Nestlé et ses actionnaires (qui viennent de voir augmenter leurs dividendes de 10%) veulent toujours plus de profits !
Nestlé est dans la nasse plastique. L’économie circulaire façon capitalisme vert prend mal. Les consommateurs commencent à comprendre que le plastique recyclé, c'est encore et toujours sera toujours du plastique. Nestlé est le plus gros pollueur plastique au monde (avec Coca-Cola). Rappelons que les canadiens sont depuis longtemps à la pointe de la lutte contre cette pollution planétaire avec les Blue Communities et Indigenious Communities.
Nestlé rencontre aussi et surtout une opposition grandissante au pillage de l’eau rendu possible par les états et élus
complices .
En cédant ses marques nord-américaines, le géant de l’eau espère probablement éteindre le feu des multiples conflits en cours, mettre un coup d’arrêt à l’internationalisation des luttes et des
campagnes de presse anti-Nestlé, changer son image.
Mais revenons à la situation en France, dans les Vosges.
- A Vittel, l’eau commence à manquer. Son exploitation va devenir de moins en moins rentable pour Nestlé.
- L’image de marque VITTEL est menacée, à terme, par le projet de nucléarisation du Grand Est (poubelle de Bure, laverie de Joinville…).
- Les scandales se multiplient : épuisement de la nappe, conflit d’intérêt (toujours en attente de jugement), suppression d’emplois (10% d’ici deux ans), dix neuf forages non autorisés…
- Le Collectif Eau 88 n’a rien lâché même après l’abandon du projet de pipelines par l’état.
Maintenant que le groupe Nestlé a décidé de mettre le paquet sur PERRIER (Vérgèze, Gard), quelle solution va-t-il trouver pour se sortir du guêpier de Vittel ?
Les préfet, sénateur, député, maires du coin en ont-ils une idée ?
Et les habitants de Vittel, Contrexéville et environs, ils en pensent quoi ?
Dites NON à Nestlé ! NON au pillage de l’eau par les industriels de l’embouteillage !
L’eau pour la vie, pas pour le profit !
12 juin 2020
Avec le changement climatique et les sécheresses à répétition, le BRGM « s’inquiète notamment pour les vallées du Rhône, de la Saône et les
plaines d’Alsace et de Lorraine ». Il vient de présenter « MétéEAU Nappes , un système de modélisation des relevés des réserves d’eau en
surface, en souterrain et sur les prévisions météorologiques. Cet outil de prévision pourrait s’avérer précieux pour les préfectures, pour faire appliquer des restrictions d’eau en cas de
sécheresse. En anticipant d’éventuelles périodes sèches, les préfets pourraient davantage sensibiliser la population et les professionnels et ainsi éviter de
puiser dans les ressources même plusieurs mois à l’avance. »
Espérons que le MétéEAU Nappes du BRGM permettra d’éclairer le préfet des Vosges Pierre Ory, futur « Hér’EAU de la gestion de l’eau » des 3 nappes souterraines du secteur de Vittel.
Vu le faible nombre de piézomètres publics, ça reste mal barré. Le BRGM pourra toujours demander les relevés à Nestlé, propriétaire de tous les piéz'EAU
nécessaires à une surveillance étroite de la ressource en eau sur « son territoire Vittel, Hépar, Contrex » ?!
10 juin 2020
Vous avez découvert, sur FR3 Pièces à conviction, le nouveau projet de carrière à Vexin dans
les Yvelines.
Voici un autre projet écocide de même facture, celui de la carrière d’Audun le Tiche en
Moselle.
Ils ont en commun de faux arguments sur l’emploi, une concertation publique bidon, un mépris des opposants, une validation des autorités qui met en danger l’eau, l’air, la santé publique, le
vivant…
L’état sert directement les intérêts privés de multinationales : le groupe allemand HEIDELBERG-filiale Calcia à Vexin, le groupe français COLAS-filiale Cogesud à
Audun, dont BOUYGUES est actionnaire à plus de 90%.
Ces points communs, on les retrouve aussi à Vittel où le groupe suisse NESTLE siphonne les nappes phréatiques en toute impunité pour produire ses bouteilles plastiques Vittel, Hépar,
Contrex.
Soutien aux habitant.es du secteur d'Audun opposé.es à cette carrière !
Halte au pillage des ressources naturelles !
Halte aux pratiques industrielles écocides !
L’eau, l’air, la terre pour la vie, pas pour le profit !
10 juin 2020
Le nucléaire est un danger pour l'eau !
La préfète de Haute-Marne vient d'autoriser UNITECH à construire et exploiter une laverie nucléaire en bord de Marne près de Joinville !
En Haute Marne comme dans les Vosges, les préfet.es défendent les intérêts privés de multinationales (Unitech à Joinville, Nestlé à Vittel) au détriment de la santé publique, de l'environnement,
du vivant.
Vittel-Joinville, même combat : l'eau pour la vie, pas pour le profit !
LIRE ou relire la publication de leauquimord de novembre 2018 intitulée "Vittel-Joinville, même combat"
VOIR plus d'infos sur les pages face book de ces cinq associations regroupées dans le "Collectif contre Unitech" : Belles Forêts sur Marne, CEDRA, EODRA, Gudmont Dit Non, Joinville Lave Plus Propre
Actualisation 27 juin 2020
Deux recours en référé auprès du Tribunal Administratif viennent d'être déposés par les opposants à la laverie UNITECH :
- un par les associations nationales (EODRA, Greenpeace France, Sortir du Nucléaire), avec l'avocat Samuel Delalande afin de faire
suspendre les travaux
- un par le "Collectif contre Unitech" avec l'avocate Corinne Lepage
Ces deux recours sont complémentaires et toutes ces associations travaillent ensemble depuis le début de l'action.
7 juin 2020
"La crise covid 19 a repoussé de 3 semaines le "jour du dépassement" .
Et si tous les minéraliers du monde avaient cessé leur activité, combien de jours supplémentaires aurait-on "gagné" ?
L'eau est une ressource naturelle vitale, son embouteillage est source de pollution non négligeable (plastique, transports...). L'activité d'embouteillage étant classée dans l'agro-alimentaire,
elle n'a pas été suspendue bien que "non essentielle". A Vittel (Vosges), le scandale des pompages Nestlé a été gommé par le préfet et les élus, la recherche de solution au manque d'eau remise
aux calendes grecques. Et à Merens (Ariège), le chantier de construction de l'embouteillage en a profité pour avancer à très grande vitesse. Ces deux exemples illustrent comment Journée de
l'environnement - la crise covid a aggravé la crise de l'eau.
26 mai 2020
Vittel-Merens même combat : STOP embouteillage !
Fin février 2020, leauquimord et un porte parole du Collectif Eau 88 se rendaient dans l'Ariège pour soutenir la lutte en cours contre le projet d'embouteillage de l'eau à Merens
(voir publication des 28 et 29 février).
Le chantier de construction de l'usine d'embouteillage d'eau ne s'est pas arrêté pendant le confinement. Il a même tourné à très grande vitesse ! A Mérens comme à Vittel, la crise covid a aggravé
la crise de l'eau ! Ces embouteilleurs, gros ou petits sont des pilleurs, pollueurs, menteurs. Le pire scandale est qu'ils agissent avec l'aval des autorités et d'élus sans scrupule, qui n'ont
que faire de l'intérêt général. C'est intolérable !
LIRE la publication de "Stop Embouteillage Merens"
NB. Pour info, soulignons que GSE appartient intégralement , depuis 2019, au groupe allemand Goldbeck, leader sur le marché de constructions immobilier d'entreprise, implanté en Allemagne, Europe centrale, Europe de l'Est, Sud (Espagne, Italie, Portugal) et en France.
16 mai 2020
Le déconfinement coïncide à quelques jours près, avec la diffusion de l'émission de France 3 "Pièces à conviction" dans laquelle la journaliste Delphine Lopez révèle l'existence de plusieurs forages Nestlé non autorisés. Du coup, le Collectif Eau 88 a annoncé une conférence de presse le 19 mai pour plus de précisions sur cette importante révélation.
A Vittel, depuis l'abandon du projet de pipeline en novembre 2019, on en est toujours au même point. Le Préfet et les principaux élus locaux sont muets, Nestlé déclare ce qu'il veut, à qui il veut. On ignore tout de l'état des 3 nappes phréatiques et du volume des prélèvements industriels actuels. La campagne municipale et la crise covid ont jeté un voile opaque sur la promesse préfectorale d'un "protocole de territoire" alternatif au calamiteux projet de pipeline. Nestlé continue de pomper, les emplois de baisser (personne n'en parle plus mais n'oublions pas les 110 suppressions de postes annoncées d'ici deux ans). Et puisque la situation avec Nestlé est quasiment inchangée depuis la victoire de l'abandon du pipe-line, on peut voir ou revoir ce remarquable reportage d'AJ+ (avril 2019) qui complète bien celui de FR3 Pièces à conviction
9 mai 2020
Le scandale de Sanofi a fait du bruit ces derniers temps. Mais il est un autre profiteur qui réussit à se faire plus discret dans les médias mainstream français, c’est Nestlé.
Comment Nestlé profite de la crise Covid ?
Alors que sonne l’appel au dé-confinement et à la "reprise économique", leauquimord revient sur les deux derniers mois d’activité de Nestlé à Vittel.
LIRE et PARTAGER la publication de leauquimord
12 mai 2020 - Le Mouvement Européen pour l'Eau relaie la publication de leauquimord.
While France is calling for the lockdown end and "economic recovery", l'eau qui mord is
coming back on the last months of continued activity of the Nestlé company in Vittel.
"Nestlé is adapting to the crisis" was the headline of the Vosges matin on 14 March. "No supply problem". The Vittel-Contrex-Hépar water bottling plant, with its noria of trucks, has not stopped running during the covid lockdown. However, its production is not essential. In fact, employees from Vittel, Contrexéville and neighbouring villages were unnecessarily exposed to health risks. Not to mention the hundreds of transporters and employees from online sales platforms or mass distribution who handle all this merchandise.
Merci à Europeenwater pour ce partage.
LIRE et PARTAGER la publication sur European Water
23 avril 2020
Le préfet des Vosges avait durci les mesures restrictives du confinement en interdisant les rassemblements statiques par arrêté du 8 avril. Saisi par la Ligue des Droits de l'homme, le juge des
référés du tribunal de Nancy vient de suspendre cet arrêté.
Cette nouvelle claque dans la figure du Préfet des Vosges laisse le maire et le député de Vittel-Nestlé sans voix (rien sur le site de la ville ni sur les pages facebook de ces messieurs) !
Rappelons que c'est ce même préfet qui avait défendu bec et ongles le projet de pipe-line abandonné par le ministère de la transition écologique durant l'été 2019 !
18 avril 2020
Le début de printemps est très très sec. Dans mon jardin à Vittel, les citernes sont déjà vides. J’en suis réduite à utiliser l’eau du robinet pour arroser mes replants de framboisiers et fraisiers, mes semis de légumes. Comme l’herbe ne pousse pas beaucoup, comme j’ai limité la taille pour ne pas ajouter à la souffrance des arbres, je manque de tonte et de bois raméal fragmenté pour le paillage. J’ai dû me procurer vite fait de la paille chez un paysan bio.
Parions que le premier arrêté sécheresse arrivera au moins un mois plus tôt qu’en 2019.
Malgré la sécheresse récurrente de plus en plus précoce, Nestlé Waters conserve l’autorisation de pomper l’eau qui est sous nos pieds. Des centaines de camions continuent d’arriver aux portes de son usine pour transporter les bouteilles de Vittel-Contrex-Hépar à travers l’Europe. Une eau à jamais perdue pour notre territoire ! Sans parler de la pollution !
A Vittel, cette crise de l’eau risque d’être aggravée par la pandémie. En effet, le confinement suspend, pour plusieurs mois sans doute, la procédure de recherche d’une solution au grave déficit de la nappe phréatique profonde. Plus aucune information n’est diffusée par les autorités. Les prélèvements industriels se poursuivent dans l’opacité la plus totale. Nestlé profite aussi du Covid pour se refaire une image « responsable et solidaire » en faisant don aux hôpitaux d'équipements de protection, de chocolat, café et eau … tout en assurant la promotion de sa nouvelle bouteille en plastique de Vittel.
Malgré la crise sanitaire, malgré l’épuisement de la ressource en eau, malgré le changement climatique, les autorités et principaux élus sont fiers et heureux que l’usine d'embouteillage de l'eau continue de tourner.
Incompétence, irresponsabilité, complicité ? Peu importe !
Halte au crime !
10 avril 2020
Quelles sont les points communs entre :
LUXFER leader mondial des matériaux de haute technologie (usine à Gerzat),
OI ex OWENS ILLINOIS leader mondial de l'emballage verre (usine à Gironcourt)
et NESTLE leader mondial de l'eau (usines à Vittel-Contrexéville et Vergèze/Perrier) :
- leur production, à savoir des bouteilles
- leur accumulation d’un maximum de profits
- leur impact déplorable sur les ressources naturelles et le climat
- leur mépris du vivant .
Quelle est leur principale différence ?
- l’usine Luxfer de Gervat est la seule à fabriquer des produits essentiels (bouteilles d’oxygène).
Malgré l'urgence sanitaire Covid 19, malgré l'urgence climatique, elle est la seule que les autorités s'obstinent à ne pas vouloir soutenir.
Chercher l'erreur, le double crime !
L’oxygène et l’eau pour la vie, pas pour le profit !
Soutien aux ex salarié.es de LUXFER à Gerzat !
26 mars 2020
Le quotidien régional Vosges matin – Crédit Mutuel nous invite à rendre grâce à Nestlé Waters et à son partenaire MGE (éditions du 24 et 25 mars ) :
- « Nestlé Waters continue de tourner. Conscientes de notre rôle
dans l’alimentation de la population, toutes nos équipes sont déterminées à préserver la continuité de nos activités. À ce jour, nous n’avons pas de problème d’approvisionne-ment grâce à nos
partenaires logistiques et commerciaux… » déclare la multinationale productrice des marques Vittel, Contrex, Hépar.
- Le groupe de transport MGE, installé depuis peu à proximité immédiate de son très
gros client Nestlé Waters, contribue à assurer l'approvisionnement du minéralier. « Notre société est devenue un service public » déclare fièrement le PDG de la MGE.
C’est beau !!! Les responsables syndicaux approuvent ?
« Rôle dans l’alimentation de la population, service public» ?! Foutaise ! De qui se moque-t-on ?
- Nestlé est un des pires prédateurs de la ressource en eau, bien commun ! L’eau en bouteilles n'est pas un besoin alimentaire essentiel et sa distribution ne constitue pas un service public.
L'eau pour la vie, pas pour le profit !
- MGE est une société de transports privées qui a profité plein pot du démantèlement de la SNCF !
Rendez l’eau, rendez l’argent ! Et arrêtez d’exposer inutilement vos salarié.es aux risques découlant de la pandémie mondiale !
22 mars 2020
L’épidémie de coronavirus a entrainé l’annulation de nombre de manifestations prévues autour de cette journée.
Le confinement ne doit pas nous faire oublier les conflits autour d’ « un problème de taille : un partage inéquitable de l’eau, au seul profit d’intérêts privés pour une ressource aussi rare que
précieuse... »
Dans son communiqué du 20 mars, FNE s'appuie sur deux exemples : l'accaparement de l’eau de surface par les agriculteurs irrigants à Caussade, et la prédation de l’eau des nappes souterraines par
Nestlé à Vittel.
16 mars 2020
Vittel - Résultat
des municipales sans surprise.
Le confinement est ancré depuis 170 ans dans le mode de vie des vitteloises et vittelois qui viennent de renouveler leur confiance aveugle, sourde et muette à leurs Maîtres passé et
actuel !
15 mars 2020 (jour des élections municipales)
Je me suis rendue au bureau de vote de la mairie de Vittel en milieu de matinée. Les conditions d'accueil ne sont pas conformes à ce qu'on pouvait attendre : rien de prévu pour le lavage des
mains à l'entrée et à la sortie des salles de votation ; distance d'un mètre entre les votants non respectée. Au bureau n°1, une file d'attente compacte de près d'un quart d'heure, dans une
atmosphère confinée, surchauffée, toutes fenêtres fermées alors qu'il fait 14° et grand soleil dehors.
Imaginons que le virus soit déjà présent à Vittel, les conditions ne sont-elles pas réunies pour faciliter sa diffusion à nombre d'habitants qui se rendent aux urnes ?
Mise à jour 16 mars 2020 - "Vittel : le maire confiné dès le 15 mars au soir : "Franck Perry, 50 ans, a fêté sa victoire derrière un écran de télévision"
Mise à jour 29 mars 2020 - "Le député Jean-Jacques Gaultier [...] a été confiné pendant trois semaines pour une infection supposée au coronavirus."
Le député et le maire ne sont pas les seuls. Mais omerta oblige, nous ne sommes pas prêts de savoir combien cette campagne électorale - et également le maintien d'activités non essentielles - ont fait de victimes parmi les habitants de Vittel.